Chapitre 32 : Lâcher le contrôle

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Here I am ! Je recharge mes batteries doucement mais sûrement, mais don't worry ! Vous aurez la fin de cette fanfic x) Sachez qu'il reste quelques chapitres et que la fin avance à grands pas, là !


Je pleure, je crie dans les bras de G. Mon corps est animé d'une colère, d'une soif de sang incontrôlable.

J'ai les paupières figées, je n'ouvre pas les yeux.

N'ouvre pas les yeux.

Je ne peux pas ouvrir les yeux pour le voir.

Je ne veux pas ouvrir les yeux pour le voir. Le tunnel, dans mon esprit, est sombre. Ses parois sont tapissées de sang.

Je suis comme possédée. Je veux rejoindre Asriel. Lui, m'acceptera telle que je suis.

Il m'aime telle que je suis. Je règnerai sur le monde à ses côtés. Je ne veux pas ouvrir les yeux. Il ne faut pas que je regarde G.

- Ouvre les yeux.

Mes paupières sont bloquées. Mon corps se débat tout seul. Il est animé d'une volonté propre, je ne contrôle plus rien.

L'amour me rend dingue. C'est ça qui m'aveugle.

Je brûle.

- Ouvre les yeux, Frisk.

G répète sans cesse cette phrase. Le feu et la glace se battent dans mon corps. Soudain, mes cordes vocales semblent se briser.

Elle a cassé ma voix.

Mes muscles me brûlent. Je ne peux pas arrêter de...

Je ne veux pas.

...me débattre. Eux aussi vont me lâcher. Je serai seule.

- OUVRE LES YEUX.

*     *     *

Serait-ce la lumière que j'attendais ?

*     *     *

Son cri me fait l'effet d'une gifle. J'ouvre les yeux, et à ce moment pile, je vois plus clair, je retrouve un peu ma raison.

G relâche légèrement sa pression sur moi, mais me garde sous son contrôle. Mon corps redevient faible. Je ressens l'effort que je viens de faire dans chaque cellule de mon être.

Le squelette ne me lâche pas du regard.

- Je ne te laisserai pas filer comme ça, crois-moi.

Mon cœur, déjà affolé, rate un battement.

- Je... je balbutie.

Je n'arrive pas à aligner trois mots.

Qu'est-ce que je suis censée dire ?

- Tu me dois des explications, lâche G un peu plus froidement.

Je regarde ailleurs. Je n'ai plus la force d'affronter ses yeux de prédateur.

- Tu sais, j'ai déjà remarqué quelque chose d'étrange avec toi. Au fond de ton regard...quelque chose cloche, avec toi. Il y a un truc étranger qui me met mal à l'aise, des fois, quand je te regarde, avoue G en continuant de me fixer. Pourtant, tu ne sembles absolument pas dangereuse. Plus le temps passe, plus tu...meurs.

Je me fais violence pour ne pas éclater en sanglots.

- Tu as raison, je souffle, la voix tremblante.

Je lui jette un coup d'œil pour me donner du courage.

- C'est Chara...elle est là...dans ma tête...

G ne semble pas très surpris.

- J'ai l'impression de ne plus être moi-même...de devenir folle, je continue. C'était quand je suis arrivée ici...je ne savais pas qui elle était réellement.

Je lui raconte comment elle est venue, comment je l'ai rencontrée. Je lui confie également qu'elle a déjà pris possession de mon corps, qu'on m'avait montrée une vidéo.

- C'est un monstre...et j'en deviens un progressivement, je conclue en regardant le plus loin possible de lui.

Je me tais enfin. Pendant mon récit, je n'ai pas pu empêcher les larmes de couler sur mon visage. Je suis à présent sur le point de m'évanouir. Mon cœur bat trop vite. G a fermé les yeux vers la fin de mon récit. J'ai peur du moment où il les rouvrira, et où je découvrirai l'émotion qui l'habite actuellement.

Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, ni de s'exprimer. Une voiture aux couleurs arc-en-ciel fonce droit sur nous, et s'arrête en dérapant. Elle est conduite par un homme en costume noir.

Une voix métallique s'élève dans la forêt.

- Oh-oh... On vous retrouve dans une position compromettante, dis donc ! Live, Action, Caméras ! Lumières ! Je veux une photo maintenant !

Un flash m'éblouit. G se relève brusquement et m'attrape pour m'aider à me lever également. Je remarque cependant la brutalité de son geste. Mon cœur se serre. Puis, le squelette me pousse légèrement derrière lui, afin de me protéger de...tout ça.

Nous ont-ils retrouvés ?

La porte arrière de la voiture aux mille couleurs s'ouvre brusquement. Un...robot en sort, un micro en main.

- N'ayez crainte, mes amours ! s'exclame-t-il. Photo, maintenant - nous voulons du drame !

Ce robot me dit fortement quelque chose... Cachée derrière G, je remonte difficilement dans mes souvenirs. Un couteau...non - une télévision ! Une femme devant. Ma mère ? Oui, ma mère. Moi, Frisk, qui lui reproche de ne regarder que des conneries. Cependant, il m'arrivait de me prendre, malheureusement, dans l'émission, et de finir à côté d'elle.

- C'est Mettaton ! je souffle faiblement.

Mes jambes tremblent.

- Je savais bien que j'étais célèbre ! Ne gardez pas ça au moment de l'intro. Frisk me connaît ! N'est-ce pas incroyable. Montez, darling. Vous avez besoin d'un sérieux bain, dis donc. Mettez une serviette sur leurs places.

Nous ne pouvons rien faire. Des hommes et femmes en noir nous saisissent tous les deux. Je n'ai plus de forces pour me débattre.

G, lui, essaye de s'échapper comme il peut.

- Voyez quel instinct il a développé, chers téléspectateurs ! s'exclame Mettaton en montrant le squelette essayer de s'échapper. Cela devrait être une honte pour le gouvernement de laisser les criminels du pays tomber dans les abîmes de la souffrance, au lieu de les remettre dans le droit chemin !

De grosses caméras, sorties de nulle part, braquent directement leurs énormes objectifs sur G. Celui-ci s'arrête immédiatement, et me cherche du regard. Au moment où ses yeux se plantent dans les miens, je ne peux m'empêcher de détourner immédiatement mon regard vers le sol. Je ne sais toujours pas ce qu'il pense de moi après mon aveu. Et je ne sais pas s'il me le donnera un jour. Qui sait ?

Chara apparaît alors devant moi, et me regarde tandis que je me laisse entraîner avec cette star, inconnue. Elle sourit, l'air satisfaite.

Echotale - Undertale : G!SansxEchotale!FriskOù les histoires vivent. Découvrez maintenant