Chapitre 17 : Être utilisée pour finir par sombrer encore plus

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Le garde que j'ai heurté commence à sourire. Dans ma tête, je compte lentement combien de temps je passe en apnée.

Ça fait dix secondes déjà.

Tremblante, je fais un pas en arrière. Je veux en faire un deuxième, mais je me heurte encore à quelque chose derrière moi.

C'est G.

Je recommence à respirer. Ça fait dix-sept secondes. L'air qui s'infiltre dans mes poumons chasse ma paralysie, et je respire maintenant normalement.

Quatre gardes se placent de chaque côté.

Nous sommes pris au piège. G ne bouge pas derrière moi. J'ai mon dos collé contre lui, ce qui n'arrange rien.

Tu ne pourras pas lutter.

J'attends que G me dise quoi faire. Qu'il me chuchote son plan à l'oreille. Pourtant, rien ne se passe. Aucun murmure. Nous sommes pris au piège.

On me saisit les bras, et les larmes commencent à monter.

Je me laisse complètement faire. Je sais qu'il se passe la même chose du côté de G, seulement les gardes sont à quatre sur lui. Ils sont deux fois plus méfiants.

En sortant de la maison, je découvre qu'il y a des gardes partout. Ils sont tous armés. On nous a pris nos armes, aussi.

Nous n'avons aucune chance de nous échapper.

Le désespoir me paralyse entièrement. Il glace mon sang et le fait bouillonner en même temps. Mes jambes cèdent, pourtant je ne bouge pas, toujours soutenue par les gardes. Ma tête tombe toute seule.

Puis j'entends un cri

Un cri effroyable. Digne des pires films d'horreur. Si strident que je sens les gardes à côté de moi se figer un instant.

Puis je réalise que cet horrible cri vient de moi.

Ma tête est balancée dans tous les sens.

J'entends : « Vous pouvez brûler la maison ! ».

Un autre cri. Et le noir.

Te sens-tu plonger ? Te sens-tu sombrer ?

***

Je suis réveillée par une gifle. C'est d'une telle puissance que ma tête tourne sur le côté, si bien que j'ai l'impression qu'elle va se décrocher. Je laisse échapper quelques larmes tant je suis choquée. J'ai fermé les yeux sous le coup. Maintenant, je sais que je dois les rouvrir, sinon je risque de me prendre une nouvelle gifle.

Je plaque une main sur ma joue brûlante pour tenter d'apaiser un minimum la douleur et tourne la tête pour faire face à mon agresseur.

On nous a trouvés, je me rappelle... Nous avons été emmenés. A présent, je suis dans une salle jaune-dorée. Je prends quelques temps pour regarder autour de moi. G est sur le côté, retenu par cinq gardes. Ils le tiennent fermement. G me fixe. D'ailleurs, tout le monde ici me fixe. Je me sens rougit.

Des gardes sont partout. Il y en a deux derrière moi. Il y en a postés dans chaque coin de cette immense salle. La peur me paralyse une fois de plus.

- Frisk, n'est-ce-pas ? tonne une voix presque inconnue.

Je rive mon regard d'où vient le son de cette voix. C'est Asriel. Le Prince des Monstres.

Ma mâchoire se décroche. Asriel, en personne... Pourtant, je ne me sens pas du tout emplie d'admiration. Loin de là...

Nous sommes tombés sur la pire personne.

Echotale - Undertale : G!SansxEchotale!FriskOù les histoires vivent. Découvrez maintenant