Mes progrès : le sommeil

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Avant d'arriver à l'hôpital, je crois qu'on peut dire que mon sommeil s'était effondré. Même épuisé, impossible pour moi de dormir avant 4 ou 5 heures du matin. J'avais trop de pensées dans la tête, trop de souvenirs et trop de cauchemars malgré les somnifères. Quand j'étais en vacances chez mon père pendant les fêtes j'ai été capable de dire à quelle heure il se levait pour partir travailler et je l'entendais ramoner la cheminer et remplir le poêle à granules avant quitter la maison. J'avais même ce besoin étrange d'avoir le chat près de moi qui avait le droit à des câlins toute la nuit et moi à son ronronnement apaisant. Je ne pouvais pas dormir sans. C'était pour moi une sorte de peluche vivante douce et ronronnante qui me réconfortait. Je lui ai même chuchoté un livre une nuit, tout en le caressant et je crois qu'il avait apprécié parce que je l'entendais ronronner de plaisir.

Quant à l'heure à laquelle je me levais, elle dépassait largement midi. Et gâcher toute une matinée à dormir alors que le temps en famille était compté m'énervais au plus haut point.

Bref, j'étais énervé et fatigué.

Quand je suis arrivé à l'hôpital il m'a fallu un temps de repos important. Dans les premiers jours, comme j'étais épuisé, je passais mon temps à dormir en évitant le petit-déjeuner pour ne pas avoir à me lever, en me recouchant après la douche, en me réveillant à midi pour à peine toucher à mon plateau et à aller me coucher dès que le repas était terminé en prétextant une sieste qui durait tout l'après-midi et je me couchais très tôt le soir. C'est à peine si j'étais capable de rester éveillé plus de 3 heures dans la journée. Je faisais moi-même la comparaison avec un nourrisson.

Mon sommeil n'avait plus aucun sens et gâchait mes journées.

Il fallait donc faire des gros ajustements pour retrouver un sommeil qui soit réparateur et faire disparaître mes cernes de 3 kilomètres de longs. Ca été compliqué, j'étais fatigué le soir j'avais envie de dormir direct après le repas même si je savais très bien que je me réveillerais 36 fois dans la nuit. Il fallait donc que je résiste un peu plus le soir. En me couchant plus tard ça m'a permis de ne plus me réveiller la nuit.

C'est ainsi que j'ai enfin trouvé mon rythme de sommeil.

MédusaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant