Récit de Guerre. Descente aux Enfers

Chapitre 2

Dans ce monde, quand une douleur disparaît, et une joie renaît. Toutes s'équilibrent.

Albert Camus, Carnets II

                 ~ 12 février 2020 ~

- Dalya lâches ton portable ! hurle ma mère.

- Mais Maman !

- Non pas de mais, viens dire bonjour !

Je me lève de mon lit et je vais dans le salon où ma mère m'attend avec son nouveau petit ami.

- Bonjour Dalya, me salue mon beau-père.

- S'lut. Maintenant bye.

Je retourne dans ma chambre, pour récupérer mon portable, abandonné sur mon lit.

Jonathan

Alors tu as le droit à son copain ? <3 <3 <3

Dalya

Ouais il me saoule <3 <3 <3

- Dalya c'était méchant ce que tu as dit à Simon, se plaint ma mère en entrant comme une tornade dans ma chambre.

- Oui mais je ne l'aime pas, je me justifie en croisant les bras.

- Eh bien je n'aime pas ton portable, donne-le-moi.

- Non Maman !

- Donne-le-moi Dalya.

- Laisses-moi prévenir mes amis et je te le passe promis.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que j'envoie déjà un message.

Dalya

Dsl ma mère m'a piqué mon portable pendant je sais pas combien de temps. Ça saoule ! >.<

- Voilà.

Je lui donne... Mais bon... vive les parents. Elle part et j'entends ma porte s'ouvrir. Mon beau-papa entre et essaie de se comporter comme le père qu'il n'est pas.

- Dalya je peux entrer ?

- Tu es déjà rentré donc ouais. Qu'est-ce que tu veux ?

- Je voulais savoir pourquoi tu es aussi distante avec moi ?

- Parce que, bon c'est sympa mais je vais à la bibliothèque.

- Toi ? À la bibliothèque ? il demande avec un air choqué.

- Voilà pourquoi je ne t'aime pas donc dégage de ma chambre que je me change.

Il sort de ma chambre. Je mets un jean bleu, un pull blanc, une veste en simili cuir marron, un collier avec une fausse plume blanche et marron et des bottes marron, et je sors à mon tour.

- Je sors.

Je claque la porte derrière moi, je ne peux plus les supporter.
Je marche quelques minutes dans la rue, elle est entièrement blanche, la neige recouvre la rue. Les arbres, sans feuille, retiennent un peu de neige, si nous passons en dessous nous risquons de prendre toute la neige sur la tête. Les nuages blanc cireux laissent filtrer quelques rayons de soleil qui se reflètent sur la neige. Une légère brise souffle dans mes cheveux.

- Je suis jalouse de ta beauté, j'entends une voix derrière moi.

- Beauté inexistante, je surenchéris en me retournant.

Elle s'appelle Kimberley Piana, mais tout le monde l'appelle Kimmy. Elle est juste magnifique comme fille, elle est grande pour notre âge, seize ans, avec une taille de guêpe. Un visage arrondi, légèrement bronzé, toujours souriante, des cheveux dorés et ondulés, des yeux verts étincelants, un petit nez, une bouche mince et rouge et des pommettes hautes.