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— Moi je dis qu'on ne devrait pas aller au lycée quand il neige, commenta Whitey Bay.

— Tu dis ça, aussi quand il pleut et encore plus quand il fait beau, lui répondit Ann.

— Peut-être. Alors, il ne faudrait plus d'école du tout.

— J'en connais deux qui suivraient tout de suite ton idée.

Elles se mirent à rire avant d'être rappelées à l'ordre par leur professeur de sport, Smocker. Elles se dépêchèrent de se rendre sur le terrain.

— Bon au vu du temps pourri et, car vous avez vos examens prochainement, on va rester à l'intérieur. Cela ne m'enchante pas, car vous avez besoin d'une discipline stricte et sévère pour survivre dans ce monde.

— J'ai l'impression d'entendre grand-père parler, commenta la brune.

— Je confirme, renchérit son jumeau.

— Les deux Portgas, au prochain rappel c'est trente tours de terrain et je m'en fous des dispenses. Les mecs, vous allez installer les trois terrains de volley. Les filles, ramenez les ballons. Échauffement dans un premier temps et ensuite vous formerez des équipes mixtes. Allez, activez-vous au pas de course.

Hormis Anna, tout le monde se dépêcha d'obéir. La brune monta prendre place dans les gradins. Elle était partie pour deux heures sans rien faire. Dommage que leur prof ne la laissait pas se rendre au CDI. Au moins elle aurait pu réviser un peu.

***

La météo ne s'arrangea pas de la semaine, empêchant souvent les élèves de prendre leur bus. Ann et Ace se rendaient au lycée soit à pieds, soit en voiture, conduite par l'un des colocataires. Se rendre au travail était même devenu le parcours du combattant. Cela faisait des années qu'il n'avait pas eu autant de neige. Sabo avait dû annuler son dîner du mercredi au loft.

Le dernier jour de la semaine arriva. Ace fut étonné d'être le premier debout. Il se rendit dans la chambre de sa sœur. Cette dernière dormait encore. Il mit plusieurs minutes à la réveiller, ce qui l'inquiéta aussitôt. Elle paraissait très fatiguée.

— Tu veux rester à la maison ? Demanda-t-il même s'il connaissait la réponse.

— Non, ça va aller et puis j'ai cours que ce matin.

— T'es encore plus pâle que la mort elle-même.

— Si tu le dis. Tu peux sortir que je puisse m'habiller.

— Je vais te préparer ton petit-déj.

— Je n'ai pas très faim.

— Tu manges où tu n'iras pas au lycée.

— T'es chiant.

— Je suis ton frère.

Ace laissa sa sœur se préparer et descendit vers la cuisine. Marco prenait déjà son premier repas de la journée. Durant la semaine, les deux garçons avaient appris à se connaître mieux. Le plus vieux lançait souvent au plus jeune des allusions mettant le brun dans l'embarras. Ace prépara le petit-déjeuner de sa sœur, avant de prendre le sien. Il prit place en face de Marco.

— Tu as l'air soucieux. T'as pas bossé pour une interro ? demanda ce dernier.

— Non, je n'ai pas cours le vendredi.

— Et tu ne profites pas pour faire grasse matinée ?

— Je bosse toute la matinée au magasin. Mais c'est Ann qui m'inquiète.

Le loftOù les histoires vivent. Découvrez maintenant