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— Je ne veux pas y aller, bougonna Ace la tête sous l'oreiller.

— Sauf que tu n'as pas le choix. Je te rappelle que c'est un jugement et qu'il doit s'appliquer. Tu vas devoir y mettre du tien pendant la durée de ta punition.

— J'veux pas. En plus, je suis sûr que tu vas être hyper sadique.

La remarque fit éclater de rire Marco. Il n'en revenait toujours pas du comportement puéril de son amant.

— Tu as cinq minutes pour venir prendre ton petit déjeuner, sinon je te traîne à poil à la caserne.

— T'oserais quand même pas ! s'exclama horrifié Ace en sortant la tête de l'oreiller.

— Comme tu l'as dis, je suis HYPER SADIQUE.

Le blond ne laissa pas le temps à son petit ami de répondre qu'il avait quitté la chambre afin de prendre son petit déjeuner.

Depuis qu'ils étaient tous rentrés de weekend, Ace était devenu bougon en raison du début de ses travaux d'intérêt général. Ce n'est pas la sanction en elle-même qui le mettait dans cette humeur, mais plus tôt le fait que cela se passait là où son petit ami et sa sœur travaillaient. Au fond de lui, il ne voulait pas mettre la honte à son petit ami. Il avait peur que cela ne finisse par nuire à leur relation avec tous les commérages.

Quand il descendit finalement cinq minutes plus tard, il trouva son amant en train de déjeuner tranquillement avec une partie du loft. Il croisa sa sœur qui terminait de se préparer pour ses propres cours.

— Salut frangin. Ne t'inquiète pas, je te ramène tes cours. À ce soir tout le monde.

Il n'eut pas le temps de saluer sa sœur qu'elle était déjà partie, comme s'il n'allait faire qu'un simple stage. Il soupira devant cette journée qui s'annonçait des plus désagréables. Le trajet se fit en silence pour une fois. Arrivée devant la caserne se sentit très mal. Il n'entendit pas son petit ami lui parler.

— Ace ! Est-ce que tu m'écoutes ?

— Heu, désolé. Je n'ai pas fait attention. Tu disais ?

— Ne stresse pas autant. Tu sais, tu ne vas pas être fouetté sur la place publique. Juste travailler comme n'importe qu'elle personne travaillant dans ce bâtiment.

— Je sais, je sais.

— Bon je te disais donc, je vais te faire faire le tour dans un premier temps et te présenter à tous ceux qui sont présents. Ensuite je t'affecterais tes tâches pour la journée. Tu as compris ou je dois répéter une troisième fois.

— Non, c'est bon, j'ai tout entendu cette fois.

Marco attira son petit ami qui, surpris, n'eut pas le temps de comprendre jusqu'au moment où il sentit les lèvres du blond sur les siennes. Ce fut bref, mais suffisant pour le mettre dans tous ces états.

— Si c'est bon, on descend du véhicule. Les autres vont finir par se poser des questions sur mon retard et tu risquerais de subir leurs blagues d'en dessous de la ceinture.

Ace n'avait encore jamais mis les pieds sur le lieu de travail de son homme. Vu de l'extérieur, le bâtiment ne payait pas de mine, mais à l'intérieur, on aurait dit un autre monde. Ils entrèrent par la grande porte qui permettait aux véhicules de secours de sortir de l'enceinte. Tout semblait surdimensionné. Marco sourit à la réaction enfantine de son copain. Il lui fit signe de le suivre et ils montèrent à l'étage. Comme promis, il lui fit le tour des lieux, et présenta les équipes encore présentes dans les locaux. Il l'emmena ensuite dans son bureau où tout un tas de dossiers venant des interventions du weekend trônait déjà sur le meuble.

Le loftOù les histoires vivent. Découvrez maintenant