Ann fut la première à se lever. Il était à peine neuf heures. C'était rare qu'elle se lève aussi tard. Mais celui lui avait fait le plus grand bien. Elle descendit en direction de la cuisine afin de faire le plein d'énergie. Elle se servit un grand verre de jus d'orange et un bol de céréales piquées à son frère. De toute façon, pour l'avoir énervée cette nuit, il le méritait. Elle s'installa sur le canapé, posant son petit déjeuner sur la table basse. Elle alluma la télé et une fois qu'elle trouva un bon programme, se mit à manger.
Elle ne resta pas longtemps seule. Moins d'un quart d'heure après elle, Vista descendit et fit comme elle.
— Tu veux regarder quelque chose ? demanda-t-elle en lui tendant la télécommande.
— Non rien de spécial. Profites-en le temps que les accros à la télé dorment.
— Ah bon ? C'est qui ?
— Bleinheim, Curiel et Atmos. Ils peuvent passer des journées entières à regarder la chaîne de catch.
— Ah ouais quand même. Moi je ne pourrais pas. J'aime bien un peu, mais vraiment qu'un peu.
— Moi non plus je te rassure.
— Dis, tu sais qui m'a ramené hier soir ?
— C'était moi.
— Merci beaucoup. J'espère que cela ne t'a pas trop dérangé. Tu aurais dû me réveiller.
— Pas du tout. Marco ne voulait pas que tu rentres à pied, même si ce n'est qu'à quelques minutes. Normalement, cela devait être Namur, mais il est rentré très tard de missions.
— J'avais déjà Ace qui surveille mes faits et gestes, alors si maintenant Marco s'y met aussi, je ne suis pas sortie de l'auberge.
— Il veille au bienêtre de tous. C'est sûrement une déformation professionnelle.
— C'est possible. Au fait, tu fais quoi comme métier, si ce n'est pas indiscret ?
— Je suis coach sportif.
— Comme dans les salles de sport ?
— Non. J'exerce mon métier au domicile des gens.
— Je suis sûre que c'est que des belles femmes.
— Cela dépend de ce que tu entends par belle. Je m'occupe principalement de personnes malades qui ont besoin de faire des exercices adaptés à leur pathologie.
— C'est vrai ! Cela doit être passionnant, et puis tu ne dois pas faire la même chose, d'une personne à une autre.
— Tout à fait et c'est ce qui rend attrayant mon métier. Ces gens qui souffrent ne pensent pas pouvoir faire du sport comme tout le monde et moi je leur montre le contraire.
— Tu leur redonnes un peu de vie en quelque sorte.
— C'est à peu près ça.
— ça à l'air vraiment génial.
Vista et Ann discutèrent encore un long moment ensemble. Elle appréciait énormément cet homme. Malgré sa carrure plutôt imposante, c'était quelqu'un de doux et de gentil. Comme quoi les apparences étaient souvent trompeuses.
Vers les dix heures, Ace montra enfin le bout de son nez. À sa tête, il devait avoir mal à son œil et surtout une bonne gueule de bois. Après avoir pris de quoi se sustenter, il s'installa près de sa sœur et Vista, sans toutefois leur adresser la parole. Ann se retint de rire. Son frère n'était vraiment pas du matin. Ce ne fut qu'au bout de vingt minutes qu'il émergea enfin et remarqua ses voisins de sofa.

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Le loft
Fiksi PenggemarAce et Ann viennent d'avoir 18 ans et comme leur frère Sabo, veulent prendre leur indépendance. Sauf qu'ils rencontrent un obstacle de taille. Ils n'ont pas d'autre choix que de s'installer dans un loft où vivent plusieurs personnes au personnalités...