Le loft

20

La lumière filtrait légèrement entre les mailles du volet. Ann enfouit un peu plus son visage dans le corps chaud contre elle. Elle sentit une main caresser son dos sous le tee-shirt et lui provoquer de doux frissons. La main fut rapidement accompagnée par une paire de lèvres qui déposèrent une pluie de baisers. Il n'en fallut pas plus pour à Ann pour quelle ronronne comme un chat.

— Bonjour ma douce.

— hmmm, bonjour, mon preux chevalier.

— Bien dormi ?

— Trop bien. Je pourrais vite devenir accro à des réveils comme ça en plus.

— Et moi je pourrais très vite devenir accro à toi, lui répondit-il en accentuant ses câlins.

Ann se retrouva sur le ventre, son tee-shirt complètement remonté. Il lui aurait bien retiré, mais il craignait de la brusquer et de l'effrayer, pensant qu'il voulait forcément aller plus loin. Il la câlina pendant de longues minutes, appréciant les belles réactions qu'il lui provoquait. De temps à autre, il partait à la capture des lèvres de la brune avant de retourner à l'exploration de son dos. Il dut y mettre fin quand il entendit le ventre de sa belle crier famine. Ils ne purent s'empêcher de rire.

— Je crois qu'il est temps qu'on aille manger.

— Je n'ai pas envie de bouger. Je suis trop bien. Il est quelle heure ?

— Un peu plus de neuf heures. Ne bouge pas alors, je vais ramener le petit déjeuner au lit.

— Non quand même pas. J'vais me faire charrier par mon frère. Juste encore quelques minutes. Je suis bien au chaud dans tes bras.

— Comme tu veux. Tu as prévu quoi de beau pur aujourd'hui ?

— Devoir à terminer pour ce matin et cet après-midi, avec Ace on va aller à la piscine, histoire que je refasse un peu de sport. Tu voudras venir ?

— Je dois avoir un maillot de bain dans un tiroir de ma commode.

— Chouette, on va pouvoir passer du temps ensemble. Par contre, tu ne te moqueras pas de moi, car je n'arrive pas à nager très longtemps, mais j'aime la piscine.

— C'est un peu normal, ton problème d'endurance est dû à ton problème cardiaque. Mais ne t'en fais pas, je vais t'aider à faire du sport comme tout le monde.

— Oh ! C'est vrai ! S'exclama-t-elle en se redressant pour être à sa hauteur. J'avais oublié que tu étais un coach sportif pour personne souffrant de handicap et de maladie lourde. Je suis désolée.

— Ce n'est pas grave. Tu vas vois, on va y aller en douceur. Et dans quelques mois tu pourras peut-être battre ton frère.

— Oh je vise pas si haut que cela. Par contre ce que j'aimerais cet été, c'est pouvoir aller en montagne et partir de tout en bas, pour la gravir en me disant que même malade, je peux le faire.

— C'est faisable. Il suffit d'y aller à ton rythme et de bien de préparer au moins six mois en avance en te fixant des objectifs pour atteindre un palier.

Ann finit par se lever après d'innombrables câlins. Le couple descendit à la cuisine où Thatch s'activait à préparer le déjeuner.

— Salut, Thatch, lança Vista.

— Salut les tourtereaux. Bien dormi Bella ?

— J'aurais bien traîné au lit toute la journée, tellement j'y étais bien.

— Cela ne te ressemble pas de paraisser.

— Je sais, mais je me dis que des fois, cela ne fait pas de mal.