Everything happens by accident (Tome 1)

Chapitre 5

Point de vue de Maxine

[306 jours avant]

J'ai à peine prêté attention en classe aujourd'hui. Avec toute l'histoire de Flynn j'étais perdue dans mes pensées si bien que je n'ai même pas réussi à tenir une conversation avec mes amis.

La sonnerie habituelle fait vibrer les murs, et les chaises des élèves raclant le sol me ramène à la réalité. Je sors de la classe pour attendre Jenny.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Elle me dit d'une traite quand elle arrive à ma hauteur.

- De quoi tu parles ?

- Du passé de Jordan.

Je lui répond juste la vérité, que je n'ai pas estimé nécessaire qu'elle le sache. Je ne pense pas que Jordan serait ravi si toute l'école apprenait qu'il est orphelin. Elle acquiesce distraite.

Elle m'explique par la suite qu'elle ne peut pas me raccompagner à cause de Jordan et du fait qu'elle doit allé chez lui, et j'en viens presque à regretter de lui avoir lancer ce pari. Mais ça, pas question de lui dire.

Je mène donc mon chemin vers le bus et m'assois dans le fond.

Le bus est à moitié vide, ou à moitié plein, ça dépend de mon humeur. Je sors soigneusement mes écouteurs de la poche intérieur de mon sac pour les placer sur mes oreilles.

J'appuie ensuite sur lecture aléatoire et la chanson "The night we met" par Lord Huron se joue.

Cette chanson a le don de me faire exploser en larme en un temps record. La phrase "Take me back to the night we met" se répète sans cesse.

Et sans même pouvoir m'en empêcher, toutes mes pensées dérivent vers Flynn.

Étrangement depuis la première fois où nos regards se sont croisés chaque chanson tristes parle soudainement de lui.

En fait cette chanson m'évoque un éventuel bonheur. Si on reprenait tout depuis la nuit où on s'est rencontré peut-être que je pourrai éviter mes erreurs ? Peut-être qu'on se serait aimés comme si chaque jour était le denier ?

A chacune de mes pensée les larmes menacent un peu plus de couler. Mais je me retiens. Ce serait ridicule de fondre en larmes dans un transport en commun.

Je lève mes yeux embrumés pour découvrir Flynn, la personne à qui je pensais.

Je me retourne vers la fenêtre et décide de faire comme si de rien était. Comme si c'était possible d'ignorer quelqu'un comme lui...

-Max ça va ? Dit Flynn dans mon dos. A ces mots je passe un rapide revers de manche sur mes yeux pour m'assurer qu'aucune larmes ne s'en est échappées, avant de rapidement me retourner vers lui.

- Oui et toi ?

Qu'est-ce que je suis censée faire ? Comment dois-je me positionner ? Oh mon dieu je suis sûre que mon mascara a coulé !

- Dis moi t'es pas censée rentrer avec Jenny ? Il me questionne.

- Si si mais Jordan et elle vont... humm... étudier chez toi...

- Ouais "étudier", je vois...

Et nous continuons à parler de tout et n'importe quoi. Je ne peux m'empêcher de remarquer son bras derrière le dossier de mon siège. Si seulement il était sur mes épaules....rien qu'une seule fois.

- Humm...ça va ?

Super, il m'a vue fixer son bras et il l'a tout de suite retiré pensant que ça me mettait mal à l'aise.

J'ai vraiment un don pour tout gâcher.

- Désolé, je ne le referai plus si ça te fait sentir...inconfortable... il me dit en souriant timidement.

- Non non c'était plutôt bien, j'ai pas détesté... j'ai plutôt aimé en fait.

Réalisant ce que je viens de dire, je prend ma tête dans mes mains avant de me corriger.

- Enfin j'ai pas trouvé ça inconfortable...

Nous arrivons finalement à notre arrêt et il insiste pour me déposer devant chez moi.

- À demain Maxine.

- À demain Flynn.

Au moment où ces derniers mots sortent de ma bouche il embrasse ma joue rapidement et nerveusement. Il laisse une trace mouillé qui me plaît plus que ce que j'aimerai admettre.

Les familiers papillons redoublent leur effort dans mon estomac, mes pulsations s'affolent et mes genoux menacent de lâcher sous le coup de cette si agréable surprise.

Qu'ai-je donc fais pour mériter ça ?

Puis il me tourne le dos et marche vers le côté opposé. Je me retourne à mon tour et ouvre la porte de ma maison.

Je rougissais tellement fort que Mary a immédiatement voulut prendre ma température quand je suis rentrée.