•- CHAPITRE UN -•

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Je suis là, assise sur ce fauteuil inconfortable à manœuvrer mon stylet de mes doigts agiles

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Je suis là, assise sur ce fauteuil inconfortable à manœuvrer mon stylet de mes doigts agiles. Photoshop est ouvert, ma tablette graphique prête à l'emploi. Seule mon inspiration manque à l'appel. L'horloge affiche 18h30, voilà déjà deux heures que je devrais être chez moi. Intérieurement, je maudis les exigences de notre client, trois fois qu'il fait appel à nos services et c'est toujours la même rengaine : les couleurs ne vont pas, le motif est trop grossier, le design trop simple, bref, rien ne convient jamais à MONSIEUR.

Tu sèches encore ? me demande Ino d'un ton léger.

Je hisse la tête au dessus de la petite cloison séparant nos box et aperçois la mine inquiète de ma collègue et meilleure amie. Ino, je l'ai rencontrée dès mon arrivée à l'entreprise. Grande, mince, joli minois, yeux turquoises, d'une honnêteté déconcertante...Elle a été de bons conseils pour m'aider à me faire une place dans l'entreprise et entre nous le courant est tout de suite passé.

Ouais, j'arrive à rien, j'sais pas ce qu'il m'arrive en ce moment, j'ai le syndrome de la page blanche.

La blonde me regarde, se lève et fixe l'écran de mon ordinateur. D'un soupir, elle examine ma maigre création puis se pince les lèvres. Je sais bien qu'elle cherche quelque chose de réconfortant à me dire.

Laisse tomber, je sais que c'est pourri. murmuré-je.

Je n'aurais pas dit mieux.

D'un même mouvement, nous nous retournons pour apercevoir notre patron qui nous considère de son œil critique. Intimidée, Ino reprend place à son bureau sans croiser le regard du boss. Il lui a toujours fait peur et je partage ce sentiment. Kitagawa-san, c'est le genre d'homme qui en impose. Il sait se faire respecter et joue de sa carrure impressionnante.

Boss...lancé-je en tentant de me faire toute petite.

Tu n'as toujours pas avancé sur le design à ce que j'vois.

Oui monsieur, mais je compte bien boucler ce dossier très vite! lui promettais-je sans trop y croire.

J'espère bien, parce que si t'as rien à proposer d'ici demain, t'es virée. maugrée t-il.

Mes yeux s'apparentent à des soucoupes, je croise le regard de ma meilleure amie qui elle, hausse les sourcils d'incompréhension. Nous savons toutes deux qu'il est du genre sévère, mais jamais avant il n'avait menacé de me licencier. Je m'avachis alors sur mon bureau, abattue par cette annonce.

J'suis morte...

Mais non Sakura, dis pas ça. tente de me réconforter Ino. Je peux t'aider si tu veux.

Nan ça ira Ino. C'est gentil de te proposer mais c'est mon dossier.

T'es sûre ? s'inquiète-elle.

Les Plaies du cœur | SasuxSakuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant