•- CHAPITRE DIX -•

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La chaleur ambiante qui règne dans la pièce nous empêche d'émettre le moindre son

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La chaleur ambiante qui règne dans la pièce nous empêche d'émettre le moindre son. J'ai comme l'impression d'avoir arrêté de respirer l'espace d'un instant. Moi aussi je le hais. Du plus profond de mon être. Je déteste sa perversion, ses sautes d'humeur, son jem'enfoutisme, sa capacité à me rendre folle...et pourtant je n'arrive pas à le repousser. J'ai la force de retirer sa main de mon poignet, je le sais et s'il pense le contraire il se trompe lourdement. Mais je n'en fait rien, je ne réagit pas et mon propre mutisme me surprend.

— Ça tombe bien, je déteste les hommes dans ton genre.

Je n'arrive qu'à dire ces quelques mots. On se confronte l'un l'autre, on se cherche. Non pas pour se chamailler comme on sait si bien le faire mais par pur amusement. Le fait que je sois la seule femme qui s'est rebellée contre lui y joue peut-être. Certainement même. Nos situations sont plutôt similaires au fond...je suis tellement impulsive qu'il n'y a que très peu d'hommes qui osent se confronter à moi.

Mais lui me plaque contre le mur, me toise de toute sa hauteur. Je me sens ridiculement petite à côté de lui mais ne l'avouerais jamais. Son regard devient de plus en plus sombre, je sens qu'il perd tout sens de la réalité et je ne peux lui en vouloir, je suis dans le même cas. Je me sens haletante, ma respiration se saccade et à mon tour, je fixe ses lèvres. Il approche dangereusement son visage du mien sans même effacer cette expression haineuse qu'il arbore depuis tout à l'heure. Le brun s'exprime d'une manière peu orthodoxe et pourtant je le comprends. Je suis comme en symbiose avec lui. On pense à la même chose, au même moment et pourtant aucun de nous deux ne franchit le cap.

— Qu'est-ce que t'attends pour me haïr ? Murmuré-je avec difficulté.

Il est sur le point de craquer. Je le sens tendu comme un arc, il attend que je fasse le premier pas, sans doutes pour me dire après que c'est moi qui l'ai allumé...je commence à bien le connaître le bonhomme, on me la fait pas à moi!

— Un signe de ta part et je te détesterais toute la nuit. me dit-il à l'oreille.

J'en ai des frissons. Je ne l'aime pas mais bon Dieu ce qu'il est sexy! Sa voix rauque me rend toute chose, sa pression contre mon poignet m'excite et ne parlons pas de sa bouche à quelques millimètres de la mienne...plus qu'un petit mouvement et l'espace qui nous sépare sera rapidement comblé.

— Je ne m'abaisserais pas, Sasuke. J'arque un sourcil, amusée.

Il râle. C'est une manie chez lui qui d'ordinaire me met hors de moi mais là étrangement...j'adore! Alors j'entrouvre doucement les lèvres, je sais qu'il craquera avant moi, son souffle chaud et son regard de braise le trahit. Monsieur grogne, nous y voilà.

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Les Plaies du cœur | SasuxSakuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant