•- CHAPITRE VINGT-HUIT -•

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— Votre femme, ce n'était pas un accident

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Votre femme, ce n'était pas un accident...

La pièce devient sombre à mes yeux et je peine à respirer. Sakura, dans un élan de compassion, caresse ma cuisse et semble attendre une réaction de ma part. Je ne parviens pas à m'exprimer, l'information m'a plongé dans le néant, un vide que je pensais avoir comblé, une blessure que je pensais avoir pansé. Je commençais à peine à faire le deuil de ma bien-aimée, parce qu'après tout, tout ça n'était la faute de personne, je ne pouvais en vouloir qu'au destin et oserais-je le dire, à Dieu. Il ne m'est pas venu à l'idée que tout cela ne pouvait être qu'un coup monté, que sa mort avait été désirée par quelqu'un, que l'envie de la tuer était si forte que l'on a maquillé un meurtre en accident.

Uchiha-san ? S'inquiète l'agent.

Je lève un regard sombre vers lui, il tente un sourire réconfortant mais je ne le vois même pas...ou je ne veux pas le voir. Je ne suis pas sûr de vouloir entendre ses prochaines révélations. Je suis partagé entre deux sentiments : la soif de vengeance, celle qui me pousse à vouloir tout les détails pour que la mort d'Umi ne soit pas vaine et la peur d'apprendre qu'elle a plus souffert que je ne le pensais.

Sasuke, rien ne t'oblige à écouter la suite.

Ça va aller Sakura. Mes yeux passe de cette dernière à l'agent. Continuez.

L'homme s'exécute et ouvre un dossier. Il marque une pause, semblant hésiter à tout me révéler. Je crains le pire mais pour honorer la mémoire d'Umi, pour vaincre ses bourreaux, je me dois d'écouter. D'un signe de la main j'invite mon interlocuteur à poursuivre.

L'accusée nous a indiqué avoir des révélations à faire, le meurtre de votre femme y comprit. Selon elle l'accident qui s'est déroulé il y a trois ans était parfaitement orchestré, elle nous a affirmé que le conducteur du bus était un tueur à gage extrêmement doué dans son domaine, un homme engagé par les parents de votre femme.

Je serre les poings. Je savais qu'Umi n'était pas aimée de sa famille mais de là à l'exécuter...quelque chose m'échappe.

Il y a une incohérence dans son récit. Affirmé-je. Elle n'a pas mentionné l'appel que j'ai passé au manager de ma femme ?

Si. Me confirme t-il. Mais le conducteur n'avait aucun téléphone à la main, il utilisait un système mains libres bluetooth intégré à son automobile. Il me fixe et pose une main sur mon épaule. Vous n'êtes pas la cause du décès de votre femme Uchiha-san.

J'émets un rire sarcastique.

Ils l'ont tuée pour avoir mon argent, comment ça ne pourrait pas être de ma faute ?!

Médusés par mon ton agressif, Sakura et l'agent ne disent pas un mot. J'en profite pour me lever d'un bond et sortir de la pièce d'un pas énervé. J'ai besoin d'être seul, de penser par moi-même et de n'être influencé par personne, pas même par ma petite-amie. Sans réfléchir j'empoigne le volant de ma voiture et fonce chez moi, je dois rassembler mes pensées pour réfléchir à la suite des événements. Je ne suis pas sûr de vouloir qu'ils s'en sortent avec une simple peine de prison, peu importe ce qu'ils auront, ça ne sera jamais à la hauteur de leur acte barbare.

Les Plaies du cœur | SasuxSakuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant