Partie 05

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Je soupire à nouveau avant de retourner à ma voiture.

      —  Toml... Louis ! Louis attendez !

Je grogne et me retourne vers le bouclé.

      —  Quoi encore ?!

***

      —  En fait... Je commence aujourd'hui... ?

Je le regarde pendant un long moment avant de lever les yeux au ciel. Ce type n'a pas peur de moi et j'avoue que ça me fait bizarre. Non lui... il parle juste pour dire ce qui est... vrai, réel. Il cherche juste à comprendre. Il a l'air tellement innocent. Enfin bon...

      —  Ramène-toi Styles. On s'en va, je dis finalement.

Il semble être soulagé et me rejoins passant côté passager. On s'installe et je démarre. Il ne me quitte pas du regard, examinant tous les détails possibles, chaque courbure de mon corps, chaque geste que je fais. Et pourtant ça ne me gêne pas de sa part. Il n'a pas l'air de me mater, plutôt d'essayer de me comprendre. Et ça me fait bizarre. Jamais personne ne m'a regardé ainsi. Alors je ne dis rien et ne cherche pas à comprendre. Puis on arrive à la caravane.

      —  C'est chez vous ? il demande.

Je soupire avant de me retourner vers lui.

      —  Écoute-moi Styles, je ne veux pas que tu me vouvoie, je ne veux pas que tu utilises  os phrases toutes faites de gens riches et par pitié, ne m'appelle pas par mon nom de famille.
      —  Pourquoi ? demande-t-il, curieux.
      —  Pourquoi quoi ?
      —  Pourquoi refuser de se faire respecter ?

Je m'esclaffe.

      —  Ce n'est pas du respect, c'est de l'hypocrisie, je réplique.

Je n'attends pas de réponse et sors de la voiture. Il sort à son tour tandis que j'entre dans la caravane laissant la porte ouverte. Je vais directement me ruer à ma cafetière et prépare le café. Tandis qu'il coule –lentement- mes doigts tapotent sur le comptoir. Je me retourne lentement, attendant que mon café soit près et je remarque que Style est toujours dehors.

      —  Mais qu'est-ce que tu fiches toujours dehors ?

Il fronce les sourcils tandis que l'un des miens se soulève.

      —  Vous... tu ne m'as pas invité à entrer, il répond finalement.

Je soupire en levant les yeux au ciel.

      —  Tu peux entrer Styles. En même temps ce n'est pas comme si je vivais dans le luxe, je m'esclaffe.
      —  Cest sympa ici, il dit.
      —  Vraiment ? je dis d'un ton sarcastique.
      —  Oui. Vraiment.

Je le regarde bizarrement mais lui semble admirer le petit « nid » où je vis. Je finis par hausser les épaules avant de me servir mon café. Lorsque je le porte à mes lèvres, je me brûle. Comme chaque matin. Je grogne de frustration alors que Styles se tourne vers moi quelque peu surpris.

      —  Vous devriez être plus patient, il dit.

Je soupire.

— Je ne suis pas patient. Et arrêtes de me vouvoyer.
— Désolé, il répond.

Il me fait un petit sourire crispé tandis que je termine mon café. Je vais ensuite me brosser les dents et nous ressortons. Je sens qu'il veut me poser des tonnes de questions, pourtant, il ne dit rien, me suivant. Je me dirige vers les dragons de feu et Styles se stoppe à bonne distance tandis que je me rapproche de l'animal.

L'Île aux DragonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant