L'Île aux Dragons

Partie 25

Notre tour se passe plutôt bien et je suis rassuré. Quand on rentre, les huit autres nous attendent. Je fronce les sourcils. Ils affichent tous un grand sourire. Je lève un sourcil. Pitié ne me dîtes pas qu'eux aussi vont me prendre dans leur bras et tout ça... mon quota de surprises est épuisé pour au moins deux ans. Voire trois.
Une fois qu'on est assez prêts, je constate que trois d'entre eux ont les mains derrière le dos. J'ai peur...

***

Puis soudainement ils font péter des bouteilles de champagnes et se mettent à crier de joie.

      —  On est enfin libre ! s'exclame la brune.
      —  Les dragons ne craignent absolument plus rien ! renchérit le faux blond.

Je vois le basané secouer la tête mais il sourit, tout comme les jumeaux, Liam et Holland. Ok... ça non plus je ne m'y attendais pas. Je vais m'évanouir. Pourtant le soulagement m'envahit et un sourire immense se glisse sur mes lèvres. Les dragons sont en sécurité. Ils ne craignent plus rien. Du tout.

      —  Alors fêtons ça comme il se doit ! je m'exclame, me surprenant moi-même... et les autres par la même occasion.

On s'installe derrière la caravane avec deux tables pliantes trouvées au fin fond de la caravane. La plupart sont assis sur les genoux de leur partenaire étant donné qu'on n'a pas beaucoup de chaises. En fait, on en a six. Donc je me retrouve assis sur les genoux d'Harry, Holland est assise sur la brune, Bill sur Liam, surprenant mais vrai, Zayn est assis sur les genoux du faux blond et Georg et Tom ont chacun une chaise.
On bavarde, on parle de tout et de rien mais surtout des dragons. Et pour la première fois de ma vie, je me sens normal. Et je sens mon coeur se pincer. Je n'aurais peut-être pas dû... me mettre à l'écart... ? Je secoue la tête avant de la poser dans le creux du cou de mon bouclé. Je souris.

      —  Pourquoi tu souris comme ça ? me demande-t-il dans un murmure.
      —  Mon bouclé, je réponds dans un souffle.
      —  Mm... ?
      —  Sur ton mot.
      —  Eh bien ?
      —  Tu as marqué « ton bouclé », je dis doucement.
      —  Hum, hum, en effet, il indique. C'est grave... ?
      —  Non... j'aime bien... j'avoue en souriant. Mon bouclé...

Je souris davantage tout en prenant l'une de ses boucles entre mes doigts.

      —  Tant mieux alors, il dit en riant quelque peu, m'embrassant la tempe.

Cette journée m'a littéralement épuisée avec toutes ces surprises, tous ces changements d'un coup. Je me sens lessivé. Peu à peu je sens la fatigue m'envahir. Ça fait déjà un bon moment que je ne prends plus part à la conversation. Je les écoute juste. Harry lui semble bien engagé. Et j'aime ça. J'aime le voir ouvert.

      —  T'es fatigué ?
      —  Mm... je souffle.
      —  On va rentrer alors, il dit.
      —  Non....
      —  M'enfin Lou... t'es à la limite de t'endormir.
      —  Je suis bien dans tes bras, je murmure.

Il rit.

      —  Et tu seras encore mieux dans le lit.
      —  Mais... toi t'es même pas fatigué. Je suis sûr que t'as encore envie de rester avec eux...
      —  Louis, ce n'est qu'une soirée, on pourra en faire plein d'autres encore.
      —  Mais ce soir, c'est LA soirée, je dis essayant de le convaincre.
      —  Lou...
      —  Fais-toi plaisir Harold... Puis je peux bien dormir contre toi, de toute façon, je suis une masse quand je dors, c'est presque impossible de me réveiller.
      —  Louis.
      —  Chut... écoute Nikolina, elle te parle, je dis pour attirer son attention sur autre chose.