Partie 19

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Je sursaute quand je sens des mains sur mes hanches. Putain de merde, je ne l'ai même pas entendu entrer, ni dans la pièce ni dans la cabine. J'étais à ce point-là titillé par le fait qu'il range ma caravane... ? Mais ce n'est pas possible... ce n'est rien du tout... et... merde... je n'ai pas de réaction là peut-être qu'il faut que je dise quelque chose non ?
Je sursaute à nouveau quand je sens ses lèvres dans mon cou.

      —  Harry... qu'est-ce que tu fais ?

***

      —  Excuse-moi.
      —  Quoi ? je demande perdu et perturbé.
      —  Excuse-moi de vouloir tout contrôler... c'est juste... je ne sais pas, c'est comme ça que ça fonctionne dans ma tête...
      —  Et... tu ne pouvais pas attendre que je sorte de la douche pour me dire ça ?
      —  Hum... je me sentais mal.... Vraiment mal... Je ne voulais pas que tu réagisses ainsi... Enfin je ne voulais pas que tu te sentes mal pour une simple histoire de rangement... et enfin bon...
      —  Oui m'enfin Haz... t'aurais pu attendre que je finisse ma douche... ce n'est pas comme si j'allais te détester juste parce que tu t'es mis à ranger la caravane.
      —  Mm... je ne voulais surtout pas que tu me détestes, il souffle.
      —  Harry...
      —  Oui ?
      —  Est-ce que c'était un prétexte pour me rejoindre ? je demande finalement trop perturbé par sa présence dans la douche avec moi.

Il s'écarte soudainement se rendant compte de la situation. Je me retourne alors et j'ai l'impression de fondre rien qu'en voyant son torse nu. Je lève les yeux au plafond, me sentant carrément mal à l'aise. Je crois que c'est la première fois que je me sens aussi mal à l'aise.

      —  T'as raison... ce n'était pas... une bonne idée, je sors, il dit finalement en se pressant de sortir.

Malgré moi je l'en empêche, le rattrapant par le bras.

      —  Ce n'est pas ce que je voulais dire... enfin si... Mais hum... c'est parce qu'on n'est jamais allé aussi loin tu vois et... savoir que tu es.... hum... avec moi, dans cette douche... nu...

Il ne dit rien mais je le sens se rapprocher de moi. Puis soudainement, il me prend dans ses bras. Je frissonne de tout mon long et ne peux m'empêcher de l'enlacer également.

      —  Ça veut dire quoi ça... ? il demande doucement.
      —  Comment ça ? je souffle.
      —  Eh bien... T'as déjà pensé... à le faire avec moi ?
      —  De que... ? Quoi ?! je m'exclame.
      —  C'est juste une question.
      —  Pourquoi... ? Tu penses... à ça toi ?
      —  Hum... je me sentirais carrément mal si tu n'y pensais pas...
      —  Pourquoi ?
      —  Parce que j'y pense oui... enfin.... Non, je n'ai pas d'excuses. Oui j'y pense.

Nom d'un chien... Je ne m'y attendais pas à celle-là.

      —  C'est bon Lou... je ne vais pas te sauter dessus.
      —  Non je sais simplement...
      —  Simplement... ?
      —  Eh bien hum... j'avoue que je n y ai pas... encore pensé, je dis finalement en baissant les yeux.
      —  Tu sais... ce n'est pas grave hein.
      —  Je sais c'est juste que...

Putain de merde et voilà que je n'arrive plus à parler maintenant.

      —  Raah désolé... je viens de me rendre compte que je deviens une vraie guimauve... de plus en plus en tout cas... quand je suis avec toi...

Il ne répond rien mais ses mains glissent dans mon cou. Il me relève le visage délicatement et m'embrasse du bout des lèvres. Mais je l'approfondis et me rapproche de lui. Mon coeur commence à battre plus rapidement et ça me fait un peu peur. Mais je ne le lâche pas pour autant. Je me sens tellement bien avec lui...
Ses mains descendent jusqu'au creux de mes reins et il me rapproche davantage de son corps. Mes bras vont s'enrouler autour de son cou et nos torses sont littéralement collés. Puis il me plaque contre la paroi et je frissonne. Ses lèvres dérivent sur ma joue puis ma mâchoire jusque mon cou. Je ne peux m'empêcher de pencher la tête, lui laissant le loisir de dévorer ma peau sensible. Mais soudainement je sens son érection contre mon bassin et je me rends compte que j'en ai une également. Je me redresse rapidement et me décale avant de m'enfuir. Je prends une serviette au passage et me sèche rapidement. J'enfile un caleçon qui d'ailleurs me met super mal à l'aise, puis un jogging assez ample avec un tee-shirt au hasard.

L'Île aux DragonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant