Retrouvailles
Après la violente attaque, ils n'avaient eu guère le temps de prendre du repos, ni même de reprendre leur souffle, qu'il leur fallut repartir, car Gandalf craignait, et à juste titre, une autre attaque, et que celle qu'ils venaient de repousser ne soit donc qu'une première vague.
Ils regroupèrent donc rapidement leurs affaires et les répartirent sur les chevaux restants, ceux de Faramir et d'Eléa ayant fuis pendant les combats. Faramir alla avec Eowyn, et Aragorn prit doucement Eléa dans ses bras et la fit monter sur le cheval d'Eomer. Celui-ci la réceptionna et la plaça immédiatement contre lui pour qu'elle ne tombe pas. Mais malgré toutes leurs précautions, la jeune femme ne put réprimer un rictus de douleur. Et même maintenue par Eomer, les mouvements du cheval réveillaient sa blessure qui se rappela à elle par une douleur lancinante.
Aragorn soignait sa blessure chaque soir lorsqu'ils installaient le campement pour la nuit. C'était presque le seul moment de la journée au cours duquel Eomer déniait s'éloigner d'Eléa, afin de la laisser seule avec son oncle. Pour lui c'était une simple question de respect envers elle.
Peu à peu, tous apprenaient à se connaitre, malgré l'aspect sombre du voyage. Sam et Eléa étaient par exemple, de plus en plus fascinés par les Elfes, et ils en discutaient souvent, rompant le silence avec des histoires et de légendes. Eléa faisait part de ses interrogations à Tilaé qui y répondait avec plaisir. Elle et Legolas étaient amusés par leur curiosité. Ces discutions allégeaient quelque peu leur lourde angoisse pour leur peuple.
Les semaines avançaient, et leur marche devint plus fatigante du fait du poids du voyage mais aussi du froid qui se faisait de plus en plus sentir. Eléa avait comme l'impression qu'il s'était écoulé des mois voire des années depuis la bataille d'Edoras survenue à peine un mois plus tôt.
Les derniers jours avaient été particulièrement éprouvants pour les membres de la compagnie, car en plus du froid, il leur fallait être constamment sur leurs gardes dans ces régions les moins éloignées du rivage d'où pouvaient surgir des bateaux de pirates d'Umbar, alliés de Sauron.
Ils progressaient sans avoir la moindre nouvelle de ce qui pouvait se passer de part le monde, durant tout le voyage. Jusqu'ici, même Gandalf ne savait ce qu'il se passait, ni même quelle était la progression de Sauron et de ses forces. Le seul espoir auquel ils pouvaient se rattacher était cette intense lumière venue de l'ouest, bulle protectrice entourant désormais la Comté. Elle était l'unique étincelle dans cet avenir obscur et sombre.
Et pourtant les événements semblaient s'accélérer désormais : la destruction d'Edoras avait permis à l'ennemi d'avancer encore plus sur les terres des Hommes, le royaume de la Foret Noire était tombé, les Monts Brumeux s'était vidés, et depuis toutes les régions allant de l'Est jusqu'au Nord étaient menacées à court ou moyen terme. Sauron avait bien soigneusement préparé son plan, et ses forces se mettaient à l'œuvre progressivement et sans trop d'obstacles.
Gandalf était de plus en plus soucieux, d'autant que leurs alliés, la Lorien et même Fondcombe, restaient silencieux.
Le silence régnait également parmi la compagnie. Les paysages désolés tout autour d'eux étaient la source de leur marche silencieuse. Au temps jadis s'élevaient là de grandes villes des Hommes de Numénor, ainsi qu'une grande forêt. Mais aujourd'hui rien de tout cela n'avait survécu à la guerre et à ses ravages. Les ruines Lond Daer, port important du deuxième âge de la Terre du Milieu, un des symboles d'amitié des Hommes et des Elfes n'était plus qu'un lointain souvenir. Gloire passée, depuis longtemps révolue, si bien qu'aujourd'hui on eut grande peine à deviner sa splendeur d'antan. Un des nombreux dommages irréversibles de la première guerre de l'anneau contre le seigneur noir.
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Battons-nous pour le meilleur
FanfictionSauron n'est pas vaincu. Son anneau d'or au doigt le seigneur des ténèbres entame la destruction lente de la Terre du Milieu et des peuples libres. Ceux-ci vont devoir combattre jusqu'à la mort pour leur pays, leur peuple, mais aussi pour leur propr...