Chapitre 1 : La cité d'or

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Un pâle soleil se levait sur Edoras, la capitale du Rohan, le pays du Seigneur des chevaux. En ce début du quatrième âge de la Terre du milieu, une nouvelle ère commençait à l'est ; et elle pourrait bien signer la fin du monde tel qu'il existe depuis des temps immémoriaux.

Les survivants de la communauté de l'anneau s'étaient réfugiés dans le deuxième royaume des hommes, après avoir fui le champ de bataille devant la porte noire du Mordor, quelques jours auparavant. L'ombre maléfique de Sauron étendait son pouvoir, gagnant chaque jour un peu plus de terrain.

La chute du premier royaume libre ne se fit pas attendre ; et le Gondor géographiquement proche du Seigneur des ténèbres en avait payé le prix fort. La bataille avait été prompte et sanglante et Minas Tirith n'était désormais plus qu'un champ de ruine. Une fois cette avancée acquise, Sauron décida de ne pas se précipiter en attaquant le Rohan, donnant un court moment de répit aux derniers hommes libres. Il souhaitait dans un premier temps consolider ses positions au sud et à l'est avant de continuer sa marche destructrice. Il avait mûrement réfléchi, pensant et repensant chaque détails, exploitant toutes les alliances possibles, en exacerbant parfois de vieilles rancunes.

Ce moment il l'avait attendu depuis si longtemps. Les trois millénaires d'attente n'avaient pas été vécu vainement.

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En cette période des plus troublées, et alors que l'espoir semblait disparaître peu à peu ; Tilaé, une jeune femme à la chevelure d'or galopait son cheval noir. Elle était vêtue de vert et de marron, avec des touches d'argent ça et là. Elle avait une tunique et un pantalon vert, une ceinture d'argent, et des bottes de cuir marron. Une armure de cuire vert foncé couvrait son buste et venait souligner son rôle militaire dans l'armée de son royaume. Une longue cape de voyage verte venait parfaire la tenue. Un arc et un carquois de flèches étaient fixés sur son dos, accompagnés de deux longs poignards elfiques.

Voilà des jours que Tilaé chevauchait depuis Mirkwood, le royaume de son père, le roi-elfe Thranduil, en direction de la capitale du Rohan. Sa large capuche verte protégeant un temps soit peu son visage des aléas du froid dû au vent de la plaine déserte ; ses yeux bleus perçant scrutant l'horizon devant elle. La jeune femme traversait les rivières, et les plaines, en courant contre le temps, pour apporter de graves nouvelles au souverain des lieux.

Car plus au nord, dans les Terres sauvages, la guerre battait son plein de plusieurs fronts en même temps : les nains, les hommes de Dale, et les elfes lutaient comme ils le pouvaient contre les forces de Sauron. Car le Seigneur des Ténèbres n'avait pas attendu les événements survenus à la porte noire, et depuis de nombreux mois déjà ses forces harcelaient l'est de la terre du milieu.

Après un long voyage à cheval en direction du Rohan, Tilaé arriva en vue de la ville d'Edoras.

La capitale du pays était silencieuse, et les rares personnes hors de leur habitation marchaient la tête basse. L'atmosphère pesante de la ville reflétait parfaitement la sombre période qui venait de commencer. Il ne restait là qu'une petite partie des habitants, car nombreux étaient ceux qui avait rejoint le Gouffre de Helm avec une partie de leur compatriote. Ils espéraient naïvement y être en sécurité comme lors de nombreuses périodes de conflits dans leur histoire. Il en allait de leur survie.

Il ne pouvait pas y avoir pire comme début de règne pour le jeune roi Eomer, monté sur le trône après la mort violente de son oncle Théoden lors de la bataille du champ du Pelenor.

Alors qu'elle traversait la ville en direction du palais en hauteur, Tilaé vit des soldats en faction qui se préparait à la résistance à venir. Ils étaient affairés à renforcer comme ils le pouvaient les lourdes murailles de bois qui entouraient la ville. Et même si cela paraissait inutile face à une armée composée de dizaines de milliers de créatures de Sauron, et des Nazgûl, cela forçait le respect. Car même si l'espoir était presque inexistant, ces hommes continueraient à se battre quoi qu'il en coûte.

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