Le prince sans terres
Il y a bien longtemps, sur les rives de la mer de Rhûn, loin à l'est de l'océan, vivait un peuple oublié depuis des millénaires, dont personne de vivant n'avais le souvenir, car jamais il n'avait entretenu de lien avec les autres peuples qui peuplaient la terre, et qui vivaient si loin par de-là les montagnes qui bordaient leur pays.
Le peuple de Rhûn vouait une véritable vénération à la nature, la grande nature, l'unique chose dont ils craignaient la colère, et dont ils étaient nés, et qui leur fournissait tout ce dont ils avaient besoin, que ce soit leur nourriture ou leur eau, et ils n'en voulaient pas plus. Pour eux en vouloir davantage était de l'avarice qui conduisait à l'ivresse destructrice du pouvoir. Et cela ils ne l'avaient que trop vu chez leurs cousins les Orientaux, avec lesquels ils partageaient des ancêtres communs.
Mais à leur différence, ils n'avaient jamais été tenté par les ténèbres de Sauron et de son maître Morgoth avant lui, cela leur venait de leur profonde aversion au pouvoir et à l'avidité, qui vont rarement séparément.
Le peuple de Rhûn, jadis si fier et fort, n'existait plus en ce début de quatrième âge de la Terre du Milieu. Exterminé dès les débuts de la mise en place du plan machiavélique de Sauron, aujourd'hui il ne restait qu'un seul et unique survivant à ce carnage. Prisonnier de guerre, le fils du roi exécuté était aux mains de l'ennemi, enfermé dans un cachot sombre ; seul.
Plongée dans l'obscurité, la Cité Blanche de Minas Tirith s'élevait encore, au pied des montagnes auxquelles elle était agrippée depuis des siècles. Mais bien que toujours debout, son blanc était sali et souillé par le feu et le sang et les destructions étaient nombreuses. Des pans entiers n'étaient plus de même de certaines parties de nombreux niveaux. D'horribles bannières noires frappées de l'œil rouge de Sauron étaient accrochées çà et là, rappelant sans cesse l'identité du nouveau maître des lieux. Celui-ci avait retrouvé son enveloppe physique et pouvait se déplacer à sa guise, ce qu'il n'avait plus connu depuis la fin du deuxième âge, voilà plus de trois mille ans.
Le Seigneur des Ténèbres avait pris un malin plaisir à détruire l'arbre blanc symbole de la ville qui aujourd'hui n'était plus que cendres grises.
La gloire des hommes avait laissé la place à des cris de désespoir.
-Que peuvent bien faire les Valar ? avait-il dit, face à ma puissance retrouvée nul ne peut m'arrêter.
-Que faire des prisonniers ?
-Tuer-les, ordonna froidement un Nazgul
-Non, siffla Sauron, nous allons leur faire subir un sort pire que la mort.
Des rires désincarnés et glaciales se firent entendre parmi les serviteurs de Sauron, avant de laisser la place aux hurlements et aux lamentations désespérées de prisonniers, sur lesquels on se livrait aux pires expériences et autres tortures. Ces Gondoriens, malgré leur courage, aurait préféré trouver la mort plutôt que d'endurer une minute de plus ces abominations. Mais il n'y avait personne pour la leur donner. L'unique chose qui leur tenait compagnie était leur terreur qu'ils avait chevillé au corps et qui ne leur laissait pas un instant de paix.
Leurs cris déchirants ne trouvaient aucun écho, et il n'y avait personne pour les entendre si profondément dans la Cité Blanche qui avait perdu sa pureté, tout comme son arbre blanc, mais aussi un troisième de ses symboles : le trône de pierre des rois du Gondor. Seule la première marche qui y menait était encore visible pour rappeler sa présence, qui désormais appartenait à un passé révolu. Et nombreuse étaient les fenêtres de la majestueuse salle du trône à avoir été bouchées grossièrement, donnant à la pièce autrefois lumineuse, une atmosphère sombre et menaçante. Sauron avait apporté son propre trône, noir et ouvragé à l'image de sa tour de Barad-dûr au Mordor, fait de pointes acérées.
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Battons-nous pour le meilleur
Fiksi PenggemarSauron n'est pas vaincu. Son anneau d'or au doigt le seigneur des ténèbres entame la destruction lente de la Terre du Milieu et des peuples libres. Ceux-ci vont devoir combattre jusqu'à la mort pour leur pays, leur peuple, mais aussi pour leur propr...