W a n t e d (Asheiji)

Chapitre 33 : Mistrust

Son sang coulait et recouvrait le sol tout autour de moi. Inconscient, je le pris dans mes bras en pleurant, mes larmes chaudes tombaient sur ses joues douces et égratignées. Je déchirai le tissu du bas de ma chemise et l'enroula du mieux que je pouvais là où il avait été touché, entre le cou et les épaules, tentant de stopper l'hémorragie. 

-Ch... Chef...

-...

-Je...

-LA FERME !

Je me levai, les poings serrés, le regard noir en direction du traître. Je m'avançais d'un pas fermé et sûr vers lui, les larmes coulant toujours le long de mes joues. Mon cœur était rempli de haine, de colère, tout se déversait en moi, la cruauté et la méchanceté avaient prit le dessus sur la paix et l'indifférence. Tout m'importait, ce mauvais côté en moi avait prit le dessus, prêt à tuer n'importe qui. Ce sang... Son corps... suffisaient à réveiller ce monstre qui était en moi. 

Théodore me regardait les jambes tremblantes, en sueur de la tête au pieds. Je le haïssais, lui à qui je faisais confiance, celui auquel j'ai donné une seconde chance alors qu'il se moquait de moi et qu'il avait essayé de me mettre à dos contre les autres. Je lui avais offert mon aide et mon savoir, pour qu'il devienne quelqu'un de plus fort. Et voilà qu'il m'avait trahi, et pas seulement moi, il avait aussi trahi Sing et tout le monde. 

-A... Attendez chef ! Je peux vous expliquer !

-Je t'ai dit quoi ?! LA FERME ! 

Ma rancune s'empara de moi, je lui donnai un coup de poing de toute mes forces au visage. Celui-ci tomba aussitôt à terre, crachant du sang. Il ne recula pas pour autant et s'agrippa à mes genoux, implorant mon intention.

-Chef...

-Ne m'appelle plus comme ça ! Tu n'as plus le droit !

-S'il vous plaît, je n'avais pas le choix ! Cet homme Alexander m'a menacé ! Si je ne lui obéissais pas, il allait tuer toute ma famille et ramener leurs têtes à mes pieds ! Je ne voulais pas de ça ! Comprenez-moi ! Je ne faisais pas partie de leur bande, ils m'ont juste utilisé...

Pensant qu'il allait recevoir un autre coup de ma part pour avoir parler, il ferma longuement les yeux, s'agrippant toujours à ma jambe. Je le regardais de haut, ma haine n'étant toujours pas partie pour autant.

-Et tu as préféré tuer une autre personne à place ? 

-... Je suis égoïste, je sais... Mais je ne veux pas voir toute ma famille mourir devant mes yeux, ils représentent tout pour moi, ce serait la même chose pour vous non ?

-... Je ne sais pas vraiment si ma famille tienne à moi, mais là n'est pas la question, c'est cette personne que tu as mis à terre qui représente tout pour moi.

-Ch... Pourtant, vous vous connaissez à peine, pourquoi êtes-vous si proches ?

-Ça ne te regarde pas. Tu ne fais plus partie de notre organisation, tu restes un traître.