Chapitre 38 : Soulmates

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Les feuilles tombaient de leurs arbres, sous les frondaisons, l'automne prenait ses aises. Il couvrait les arbres de coloris rouge, jaune et brun. Les feuilles formaient des dentelles fragiles que le vent faisait tomber. Elles formaient alors un tapis soyeux qui étouffait les pas du promeneur. Ses pas le menaient sur le chemin qui sentait la terre et le champignon. 

Le vent léger est devenu un peu frais, les oiseaux ne chantaient plus de chants légers et insouciants. Les amoureux se serraient un peu plus sous les arbres qui commençaient à se démunir de leur feuillage sans qu'ils s'en aperçoivent.

Non loin de là, deux amoureux se serraient eux aussi sous cette mélodie de l'automne dans un bâtiment monotone et simple au centre-ville de New-York. Après de longues mois d'attente et de situations inattendues, ces deux tourtereaux se réunissent enfin, sous le chant du vent.



-Tu dois être silencieux si tu ne veux pas qu'elle t'entende... me lécha t-il le lobe d'oreille.

-Hum... !



Il ouvrit la porte de l'appartement en toute vitesse et m'entraîna à l'intérieur. Je ne fus que surpris par la beauté de la suite. L'intérieur était luxueux et surtout coûteux. Comment pouvait-il payer un endroit aussi opulent ? Je ne savais pas qu'un homme de campagne comme lui avait autant de ressources. 

La vue sur New-York était remarquable, sans parler de l'espace de l'appartement. D'un point de vu extérieur, le bâtiment en lui-même avait l'air simplet. 

Peut-être qu'il n'était pas si onéreux que ça pour un logement de New-York et c'était moi qui n'était pas habitué à ce genre de choses. 

Sans me lâcher, il m'emmena dans une autre pièce à l'autre bout du séjour et je découvris alors sa chambre.



-Ça en jette pas vrai ? Dit-il.

-Oui... Je ne te savais pas aussi riche, lui répondis-je.

-Ce n'est pas le mien, je l'emprunte juste.

-...



Sans trop m'attarder, j'admirais la vue. La chambre était tout aussi vaste que le séjour, le sol étant recouvert de tapis d'une douceur inégalée au toucher de nos doigts de pieds. Digne d'une suite royale. Le lit était bien grand pour deux personnes, le matelas était surélevé et les couettes bien pliées. De nombreux petits oreillers s'y trouvaient de manière symétriques pour le rendre encore plus joli.

Ash qui m'observa dans le silence jusque là, prit plaisir à me voir si émerveillé pour une chambre. 



-C'est bien toi ça, tu m'as tellement manqué...

-A moi aussi...

-...

-...

-Eiji, tu n'as pas de questions à me poser ?

-Comme quoi ?

-Comme pourquoi je ne t'ai pas dit bien avant que j'avais retrouvé la mémoire ? 

-Je comptais bien te le demander tout à l'heure oui, mais je sais que tu as une bonne raison Ash, donc je ne me fais pas de soucis pour ça, souris-je.

W a n t e d (Asheiji)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant