partie 10

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Moi, qui rêvais de me marier dans une famille unie et soudée, une famille qui me permettrait de connaître ce qu'est une véritable vie de famille, était tombée dans l'une des plus bizarres et mystérieuses qui soient.

Seul Moha est normal dans cette famille. Le père se prend pour un ados qui saute sur tout ce qui bouge, la fille ne sort presque jamais de sa chambre. Elle préfère se réfugier dans la drogue plutôt que de s'ouvrir aux autres et passait presque toutes ses nuits à pleurer seule dans sa chambre pour je ne sais quelle raison.

Je le répète, Moha, est le seul qui ait échappé à la folie légendaire de cette famille.

Il est calme, pieux, humble et très responsable.

D'ailleurs, c'est son sens de responsabilité qui m'avait le plus marqué en lui. J'avais un mari qui me respectait, qui me soutenait et qui faisait tout son possible pour que je me sente à l'aise et en sécurité avec lui.

Vraiment, il était tout ce dont je rêvais.

Sagualone nama, soutouralone nama.

Bon, je disais que ma vie dans cette maison était très loin de ce que je pensais. Souleymane et sa fille m'en ont fait voir de toutes les couleurs.

Après avoir viré tout le personnel de la maison, Moha lui avait tenu tête et lui avait fait savoir que sa femme n'allait pas être leur bonne, et que s'il ne reprenait pas les employés, il allait m'amener vivre dans son appartement.

J'essayais de calmer la situation, mais il m'avait ordonnée de rester en dehors de ça.

Sachant qu'il ne blaguait pas, il a alors repris les employés, mais en utilisant une autre méthode pour me pourrir l'existence.

En effet, il s'était retiré de ses affaires pour ainsi donner plus de responsabilités à ce dernier.

Leur entreprise, étant en partenariat avec des plus grandes entreprises de fabrication d'automobiles, importe des voitures ainsi que des pièces détachées qui,une fois arrivées à destination, étaient soumises à une expertise de la part de leurs techniciens qualifiés en la matière, avant qu'elles ne soient placées dans leurs différents points de vente au Sénégal et dans la sous-région.

Ce qui faisait que Moha devait désormais assister à des réunions un peu partout dans le monde.

Et par la même occasion, je serais toute seule dans leur maison et ils pourraient me traiter comme bon leur semblait et moi comme une idiote je les laissais faire sans jamais me révolter

Quoi qu'il est pu se passer entre nous je dois avouer qu'il a toujours assumé ses responsabilités vis à vis de moi
Je ne manquais de rien, j'avais des cartes bancaires, une voiture et un chauffeur a ma disposition ,tout.

Mais il suffisait qu'il quitte le pays pour que ma vie soit troublée et ma tranquillité perturbée.

Je n'avais pas le droit de conduire ma propre voiture, pas le droit de regarder la télé, je ne mangeais pas si je ne cuisinais pas, ils avaient coupé l'électricité de ma chambre, récupérer mes cartes bancaires, et beaucoup d'autres choses.

Quand Moha appelait, je lui disais que j'allais bien et que même son père et sa sœur commençaient à m'apprécier.

Le pauvre, il se sentait déjà coupable de m'avoir laisser toute seule et je faisais de mon mieux pour le rassurer. Car le connaissant, il serait capable de revenir et interrompre ainsi des activités à cause de moi.

Un jour, j'avais tardé en revenant de l'école car j'avais un exposé à finir, quand je suis rentrée Souleymane m'avait traitée de tous les noms, en m'ordonnant d'aller faire la cuisine. Chose que j'avais faite sans broncher comme toujours.

Règlement de comptesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant