lle tourna automatiquement les talons et arpenta le couloir qui menait à son bureau tout en bousculant de temps à autre des employés. Elle s'excusait et continuait avant que ses larmes ne prennent leur chemin habituel sur son joli visage. Elle ouvrit la porte qu'elle prit le soin de refermer derrière elle, et se laissa glisser contre le mur.
Les mains sur la tête, elle était là, seule, dans son bureau à pleurer encore et encore pendant que son esprit vagabondait dans les rues des souvenirs et des regrets. Assise à même le sol, elle faisait son passe-temps favori durant ses deux dernières années, pleurer.
Elle, qui s'était dite que plus jamais elle ne verserait une seule larme pour ces gens, se retrouve aujourd'hui à le faire alors qu'elle venait de franchir le terrain de l'ennemi avec beaucoup de cartes en main, des cartes qui lui permettaient de tous les détruire à n'importe quel moment.
Je suis juste pathétique se dit elle en voulant se lever, mais son téléphone vibra au même moment sur ses cuisses. Dija le prends, regarde l'écran qui affichait un numéro privé. Elle respira un bon coup, essuya ses larmes et se racla la gorge avant de répondre.
- Allô
- Allô ma chérie comment tu vas ?
- Je vais bien répondit elle en tentant de cacher sa voix perturbée.
- Comment se passe notre plan ?
Elle resta muette pendant une trentaine de secondes et se décida alors à répondre à son interlocuteur qui commençait à s'impatienter.
- Tout se passe comme nous l'avions prévu. Je suis désormais actionnaire dans les entreprises Diagne.
- Bien, tu sais ce qui te reste à faire maintenant, je te recontacterai.
- D'accord. C'est tout ce qu'elle se contenta de répondre.
Elle raccrocha son iPhone et mit sa main sur sa bouche pour étouffer un sanglot. Pour ne pas rester des heures à pleurer encore, elle décida de rentrer chez elle loin des regards indiscrets pour essayer de se remettre les idées en place.
De l'autre côté de la pièce, le couple Mohamed Diagne et Anna Gueye était en train de se disputer comme ils ont l'habitude de le faire durant ses derniers mois.
- Mayma sama diam, dagua yakarni guissouma nigua Kay kholeh,(fiche moi la paix, tu crois que je n'ai pas remarqué la manière dont tu la regardes) mais tu te trompes si tu penses que je vais te permettre de me ridiculiser de la sorte. Si jamais j'apprends que tu couches avec cette salope, je vous tue tous les deux. Je préfère de loin te voir mort que vous laisser reprendre votre amour "impossible". Lâche la jeune femme qui bouillonnait de colère.
Je ne suis pas du genre à me donner un spectacle devant les gens, je préfère régler nos problèmes dans l'intimité, so yakareh ni damala ragal dioum gua(laisse moi te dire que tu te fourres le doigt dans l'oeil si tu penses que j'ai peur de toi) rajouta t-elle avec haine.
-Je t'ai à l'œil Mohamed Diagne, je vais te surveiller de très près sakh. Vociféra t-elle avec dédain à l'encontre de son mari qui était confortablement assis dans son bureau, à écouter Anna faire son show, et à sourire de temps à temps pour jouer avec ses nerfs.
- May wakh guay ré, liguay gnak diom yep... ( En plus tu te permets de rire...Tu n'as même pas de vergogne.. )
- ASSEZ ! Fit en son mari en se mettant devant elle, que ça soit la première et la dernière fois que tu me parles sur ce ton OK. Je ne suis pas ton pote, mais ton mari.
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Règlement de comptes
Kısa HikayeVengeance à tout prix ! Khadija Ndiaye quand nos anges du passé deviennent nos démons du présent