partie 1

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"Tout le monde tombe et nous atterrissons tous quelque part disait Robert Charles Wilson" dans son ouvrage (trilogie spin). Qui mieux que moi pour comprendre cette citation. Jamais je n'aurais crû que je serai aussi seule de ma vie. Moi, la seule enfant de l'ancienne reine de beauté Aminata Ndiaye et l'unique fille du célèbre homme d'affaires Abdou Karim Ndiaye.

Debout devant la baie vitrée de mon bureau , à admirer la belle ville de Dakar, à observer ces femmes, qui avaient des bols ou de petits paniers remplis de sachets d'eau, se faufiler dangereusement entre les voitures pour vendre, et ces braves hommes appelés "marchand ambulant", s'armer de leurs produits en déambulant sous cette forte chaleur, juste pour avoir de quoi vivre et pour ne pas avoir à tendre la main à qui que se soit. Ah que j'admire ces braves gens qui ne connaissent que travailler à la sueur de leur front pour subvenir à leur besoin et à ceux de leurs familles ! J'aurais aimé vivre dans la pauvreté et avoir une vie paisible que de vivre une vie de princesse sans connaître ce que sont l'amour et l'affection parentale. Les gens ont tendance à envier les personnes aisées , mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'avoir des comptes remplis de billets, vivre dans de belles villas et conduire des voitures de luxe, ne fait pas de nous des êtres épanouies. Cette minorité de la population que privilégie et envie,dont, nombreux d'entre eux rêve de faire partie, évolue dans un sphère purement hypocrite, où on ne reconnaît presque jamais la personne sincère et celle qui simule pour juste y intégrer. Un monde rempli de démons et d'hypocrites. Malheureusement, j'y ai passé mon enfance, une enfance qui n'a été que souffrance et solitude.

En y réfléchissant bien, je me rends compte que je n'ai jamais été heureuse dans ma vie. Du moins, je ne l'étais pas vraiment avec ma famille. Les seuls moments de bonheur que j'ai eu à vivre sont ceux que j'ai vécus avec mon mari Mohamed Diagne.

Mais aujourd'hui, je me rends compte qu'il a été la pire erreur de ma vie.

Comment ai-je pu croire que je pouvais être heureuse avec le fils du pire ennemi de mon père ?

Ah, comme j'ai été bête et inconsciente à l'époque ! Jamais je n'aurais cru qu'il m'abandonnerait au moment où j'avais le plus besoin de lui.

J'entends quelqu'un frapper à la porte.

- entrez.

- bonjour Mme Diagne, Mr diagne m'a chargé de vous dire qu'il vous attend à la salle de réunion.

-D'accord, j'arrive.

Je prends mon sac pour sortir ma poudre et mon rouge à lèvres, pour refaire un peu mon maquillage, prends mon téléphone, et sors du bureau pour me diriger à la salle de réunion pour retrouver cette bande d'imbéciles qui me sert de belle-famille.

J'ouvre la porte et tombe sur celle qui fut ma meilleure amie et qui s'avère être aujourd'hui la deuxième épouse de mon mari et par la même occasion ma coépouse, Anna. Je vois ma belle-soeur Mya qui me toise du regard et son père, le grand homme d'affaires Souleymane Diagne, qui me fixait avec un air surpris. Je ne les calcule pas m'avance vers eux avec une démarche pleine d'assurance. Je lance un bonjour, tire une chaise et m'assois à côté de Mohamed. Anna me lance un sourire purement hypocrite que je lui rends d'ailleurs. Mohamed quant à lui affichait un visage neutre.

- bon, je vous ai convoqué aujourd'hui pour vous parler de la situation actuelle de l'entreprise. Vous savez que nous traversons des moments très difficiles. J'ai fait tout ce que je pouvais pour nous sortir de ce gouffre. Mais malheureusement aucun de mes efforts n'ont porté leur fruit. Et pour y remédier, j'ai..J'ai dû vendre 40 % des parts de l'entreprise à cette femme ici présente.

Dit ce dernier sans aucun regard sur moi.

Je vois que Mr veut la guerre et bien qu'il se prépare, je suis prête depuis longtemps.

- je te signale que cette femme, dont tu parles, est ton associé et ton épouse. Dis-je sur un ton ironique pour les énerver plus qu'ils ne le sont déjà .

- DIS-MOI QUE C'EST UNE BLAGUE MOHAMED DIAGNE. DIS-MOI QUE TU N'AS PAS OSER VENDRE DES PARTS DE MON ENTREPRISE À CETTE... PUTE.

- et vous, vous n'êtes qu'un vieux pervers qui se tape des filles qui ont l'âge de sa fille. Vous êtes très mal placé pour me traiter de PUTE. Lançais-je à Souleymane Diagne en me levant de ma chaise pour lui faire face.

- je ne te permets pas de manquer de respect à mon père devant moi, sale garce yaw migua khamneh dagua am dieukeur am far (Toi qui as un amant alors que tu es mariée. ) ajoute Mya.

- ah bon et que vas-tu faire Dis moi ? Ah ! Je comprends, tu t'es droguée, c'est ça ? Je vois que tu n'as pas encore laissé tes mauvaises habitudes ma petite. Crachais-je sur un ton moqueur.

Je la vois, qui se lève en furie pour venir se battre, schim aucune classe cette fille, mais son frère la tire par le bras et l'ordonne de s'asseoir. Anna quant à ne faisait aucun commentaire, elle se contentait juste de suivre la scène en silence, cette peste. Normal, elle fait croire aux gens que c'est une bonne personne alors qu'elle est la fille du diable.

- VOUS VOUS CROYEZ OÙ LÀ ? VOUS NE POUVEZ PAS PARLER COMME DES GENS CIVILISÉS.

Tout le monde regagne sa place sous mon regard amusé.

- papa ce qui est fait, est fait et puis je ne savais pas que c'était elle. Elle a préféré garder l'anonymat. Comment aurais-je pu deviner qu'elle était l'acheteuse ?
Dieu seul sait comment elle a fait pour avoir autant d'argent en si peu de temps.

- hum sou yallah né waw lepay changé parole du grand chanteur Wally Seck (tout peut changer en un rien de temps, si Dieu le veut.) répondis je du tic au tac.

- tu n'es qu'un incapable, un raté, tu n'es même pas fichu de relever cette entreprise. Tu me fais honte. Je t'ai laissé la direction, car je te croyais assez mature et responsable pour en assumer la direction. Mais je vois que non, espèce d'imbécile. Sortit l'idiot père à l'encontre de son fils.

L'incapable, c'est bien lui. Lui qui passe tout son temps à courir derrière les filles et à jouer à l'homme généreux, qui distribue son argent aux griots et dans les combats luttes ish.

Aujourd'hui, il se permet de critiquer son fils qui a tout fait pour maintenir l'entreprise dans un bon état. Le pauvre, il a toujours voué un grand respect à son père. Il n'essaie même pas de se défendre.

Je ne sais pas pourquoi, mais je ne supporte pas de le voir ainsi, se faire humilier devant sa sœur et ses épouses. Malgré tout ce qu'il m'a fait, je ne le supporte pas !

Mais qu'est-ce qui m'arrive moi aussi ?
Moi qui m'apprête à le détruire lui et toute sa famille, voilà que je me mets à avoir de la pitié pour lui. N'ayant pas envie de supporter davantage, je me lève pour aller dans mon bureau.

- où vas-tu comme ça ? Me demande Moha.
- je n'ai plus rien à faire ici.


Bonjour mes chers, j'espère que vous allez bien, bon, je m'excuse pour les fautes et vous invite à lire ma chronique, à voter et à commenter.
Merci
Et soyez indulgents c'est ma première chronique 😕😕

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