C'étaient les mois les plus mouvementés de ma petite vie. En si peu de temps, tout avait basculé. J'avais perdu l'amour et la protection de mes parents, je n'avais plus de famille, plus de dignité, mon honneur a été traîné dans la boue et ma meilleure amie me considérait comme sa pire ennemie.
Quand j'étais en mon quatrième mois, Anna était venue me rendre visite, pour soit disant " s'excuser " de son comportement. Et bien sûr,moi, comme une idiote, je me suis laissée emporter par la douceur et la grâce de ses mots.
Pff plus hypocrite qu'elle, tu meurs ! !
Elle était venue me dire :
Khadija, je suis désolée de m'être comportée de la sorte avec toi. Je me suis conduite comme la dernière des garces. J'ai été aveuglée par l'amour que je ressentais pour Moha. J'ai été égoïste et crois moi, je culpabilise. Car si je n'avais pas insisté pour que tu restes avec moi cette nuit-là, tu n'aurais pas subi tout ceci. Vous êtes juste victimes de vos destins. Aucun de vous deux n'est responsable de ce qui vous arrive. Tu es comme une sœur pour moi et crois moi, ce n'est pas un homme qui va briser ce lien si fort qui nous lie.
Je sais que tu n'es pas mauvaise et que jamais tu ne m'aurais fait ça car toi mieux que quiconque, tu savais ce que cet homme représentait pour moi...
Je crois même qu'on t'avait drogué pour profiter de toi... Car tu n'es pas du genre à te donner à un homme comme ça. Tu te respectes trop, c'est vraiment louche et en plus de tous les hommes qui étaient là-bas, il fallait que ça soit le fils du pire ennemi de ton père.Que suis-je en train de dire sakh ?
Moha n'est pas du genre à faire ce genre de choses. Il peut avoir toutes les femmes qu'il désire...
Bref, sache que je suis énormément désolée et je suis contente de savoir qu'il a pris ses responsabilités. J'ai passé ses derniers mois à méditer sur tout ce qui c'était passé, j'en suis arrivée à la conclusion que, une aussi belle amitié ne pouvais pas prendre fin ainsi. Je suis là et je ne t'abandonnerai jamais. Je suis à tes côtés plus déterminée que jamais.Elle cherchait à semer le doute dans mon esprit et elle y était bien arrivée. Puisque j' avais commencé à douter de celui ci,allant jusqu'à même ignorer ses appels et m'énerver pour un rien contre lui. Heureusement que j'avais fini par chasser de ma tête ses mots venimeux.
Quand je pense que j'avais même demandé à Moha d'annuler notre mariage à nous deux pour l'épouser elle. Mais Dieu fait bien les choses, il a refusé et s'était même énervé.
J'avais même pleuré, croyant qu'elle était sincère. En réalité, elle ne voulait que s'immiscer dans nos vies pour trouver un moyen de me faire du mal, et briser ce mariage qui n'était même pas encore célébré.
Notre relation était devenue comme avant, ou devrais-je plutôt dire que c'est ce que je croyais.
Je ne lui cachais rien de ma relation avec Moha. Et elle s'arrangeait toujours pour être à la maison quand ce dernier venait me voir. On restait tous là-bas ensemble à discuter. Même si je dois avouer que Moha et moi ne participions pas beaucoup. Nous sommes de nature calmes et posés.
Plus les mois passaient, plus je sentais naître en moi, un sentiment que je n'avais jamais ressenti de mon existence pour quelqu'un. Moha, commençait à occuper mon esprit et s'accaparait jalousement de mon cœur, à un tel point que j'en avais peur des fois.
C'est grâce à lui que j'ai compris cette fameuse phrase de Wolof Ndiaye " djiguene dou beug, dafay mine. "
(les femmes n'aiment pas, elles s'entichent juste.)Avec tonton khadim et sa famille aussi tout allait à merveille. Je vivais certes mal la séparation avec ma famille, mais avec ce dernier et les siens, j'arrivais à tenir le coup. En plus, il appelait des fois ma mère, à l'insu de mon père bien sûr, pour me la passer, mais au lieu de parler on restait là, à pleurer jusqu'à ce que l'une d'entre nous ne raccroche. Elle me manquait tellement. J'aurais tout donner pour juste avoir le privilège de la prendre encore dans mes bras et lui poser des questions sur ma grossesse comme le font les autres avec leurs mères.
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Règlement de comptes
Cerita PendekVengeance à tout prix ! Khadija Ndiaye quand nos anges du passé deviennent nos démons du présent