Une secousse me réveille soudainement. Je crois que je me suis endormie sur la route, mince moi qui voulais le regarder conduire. Je regarde par la fenêtre, on est entouré de plaine sablonneuse, comme une sorte de petit désert. Nous sommes seuls sur la route et le soleil tape fort, je tourne mon regard vers lui. Il porte ses lunettes de soleil, lui donnant un petit air de Bad boy très sexy.
Hier, après avoir récupéré mon bol, j'ai appelé Eveline pour prévenir qu'on arrivait au cours de la nuit prochaine et qu'on passerait les voir le lendemain. Elle était très curieuse de rencontrer l'homme qui venait avec moi, mais je n'ai laissé échapper aucune info. Je n'ai pas d'inquiétude à avoir du côté d'Hayden, il a toujours été protecteur envers moi mais il respectera mes décisions, je l'espère... Nous sommes parti avec seulement quelques sacs donc Ray a insisté pour qu'on prenne une de ses voitures qui avait échappé à l'effondrement du QG d'Ultra. Résultat, je me retrouve dans une vieille mustang rouge. Elle me plaît, je ne dis pas le contraire mais elle bien trop voyante pour moi.
La route forme une longue ligne en face de nous, avec plusieurs mirages comme si on allait passer dans de grandes flaques d'eau. Je commence à regretter de m'être autant couverte, pourtant je ne suis vêtue que d'un short et d'un tee shirt à manche courtes mais il fait tellement étouffant dans l'habitacle. J'ai déjà vidé ma petite bouteille d'eau et je sens que je vais pas tarder à commencer à me plaindre. Je lui jette alors un coup d'oeil furtif, il a le regard braqué sur la route, imperturbable. Rien que de le regarder j'ai encore plus chaud, je ne sais pas si c'est parce qu'il est en jeans ou pour une autre raison... Mes yeux se perdent alors sur les muscles noués de son bras, pour terminer sur les veines qui parcourent le dos de sa main.
- Tu as pas chaud comme ça ? Lui demandais je.
Il me jette un coup d'oeil avant de se reconcentrer sur la route. Un petit sourire vient étirer ses lèvres, je plisse les yeux en me demandant à quoi il pense... C'est alors que je sens la voiture ralentir, Ray vient la garer sur le bas côté, bien qu'il n'y ai strictement personne sur la route. Il retire sa ceinture pour venir prendre le bas de son tee shirt pour le retirer. Je reste bouche bée devant ce que je vois, le spectacle qui se joue sous mes yeux est délicieux... Une fois son habit retirer il l'envoie sur la banquette arrière, me jetant un coup d'oeil au passage.
- Tu aimes ce que tu vois ? Me demande-t-il.
Ses mots me ramènent à la réalité et je détourne le regard, ne voulant pas lui montrer qu'il a raison. Je l'entend sortir de la voiture, mais qu'est ce qu'il va encore faire ? Je le suis du regard quand il ouvre le coffre. Il remonte dans la voiture mais pour s'allonger sur la banquette arrière. Je fronce les sourcils.
- Qu'est ce que tu fais ?
Il s'installe comme s'il allait faire une sieste, un bras recouvrant ses yeux, je rêve... Le soleil commence à décliner au loin, créant d'incroyables couleurs dans le ciel et sur le sable du désert.
- On devrait essayer d'arriver à l'appartement pour se reposer. déclarais je.
Il ne réagit pas.
- Au lieu de faire une sieste.
Toujours rien du côté de la belle aux bois dormants.
- Ray je suis enceinte. Annonçais je.
Bien sûr cette phrase était complètement fausse mais il ne bouge toujours pas.
- D'accord, tu l'aura voulu.
Je sors à mon tour de la voiture pour faire le tour et ouvrir le coffre, je prend glacière et récupère les sachets de glaçons servant à la refroidir. Je ferme le coffre pour ouvrir sa portière et me glisser à l'intérieur, à califourchon sur ses hanches, les sachets dans mon dos. Il ne réagit pas, tant mieux. Sans prévenir, je pose les deux sachets sur son ventre. Un grondement sort de sa poitrine quand il se redresse subitement, me laissant morte de rire. Il retire les sachets glacés, je ne vois pas son regard quand il vient soudainement me les glisser dans le dos, sous mon tee shirt. J'étouffe un cri et tente de m'écarter de lui, malheureusement il me maintient toute contre son corps, me bloquant complètement. J'enroule mes bras autour de lui et essaye tant bien que mal de reprendre ma respiration.
- La vengeance est un plat qui se mange froid, ma belle. Murmure-t-il avec un sourire au creux de mon oreille.
Il retire enfin les glaçons de mon dos devenu humide. Je l'écarte de moi pour le regarder droit dans les yeux, je n'y vois ni moquerie, ni méchanceté. C'est dans ces moments là que mon coeur tambourine le plus fort dans ma poitrine, que je réalise qu'il bat uniquement pour lui, malgré tout ce qu'on a traversé je sais qu'on sera toujours là l'un pour l'autre... Le regard qu'il a quand il m'observe est unique, je dirais un mélange de tendresse, de fascination et de désir. Et je suis certaine que je le regarde de la même manière. Le couché de soleil se reflète dans ses yeux et sur sa peau, donnant une réelle impression de douceur. Je frôle sa joue du bout de mes doigts, pour faire glisser cette caresse jusque sur son épaule, ses clavicules, ses pectoraux, pour terminer au creux de son ventre. Il ne me quitte pas du regard une seule seconde, je me mords nerveusement la lèvre inférieure, il le remarque tout de suite. Son pouce vient délicatement caresser ma lèvre, j'observe chaque parcelle de son visage comme si j'avais peur de l'oublier un jour. Il s'approche doucement de moi, je ferme les yeux quand ses lèvres frôlent la peau de mon cou. Il sait parfaitement quel effet il a sur moi et il sait en profiter à son avantage.
Ses caresses dans mon dos sont douces, le temps s'arrête encore une fois, un battement de cil devient une éternité, j'entends son souffle contre ma peau sensible, je sens les frissons le parcourir. Mes doigts se glissent dans ses cheveux bruns et je donnerait cher pour passer une vie entière dans ses bras. La nuit commence à tomber quand j'ouvre les yeux pour me retrouver noyée dans les siens. Cette couleur est indescriptible... Il se rallonge sur la banquette, je le contemple un instant avant de venir me blottir contre lui et de fermer les yeux.
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Epsilon [Tome 3]
Science FictionQuand j'étais petite, je croyais aux monstres dans la nuit, aux démons dans la pénombre et aux succubes dans l'obscurité. Je me suis rendu compte que les véritables montres étaient humains... Alors je me suis battue, dans quel but ? Libérer un peupl...