Point de vue de Lila :
Je ne peux pas y croire, il était là... Et je n'ai même pas été capable de le voir. Sur le coup je m'en veux mais je me demande ensuite pourquoi est il là ? Mon regard est capté sur lui, je sens à peine Ark me prendre mon couteau des mains.
- Je me demandais où il était passé celui là. Dit-il en examinant la lame. Bien.
Il se tourne vers l'image que projette le projecteur, mais je ne peux me détourner de lui. Trop de questions se bousculent dans mon esprit et je suis partagée entre la tristesse, la colère et le désir. Parce que oui, je suis toujours et indéfiniment attirée par lui je ne peux pas lutter contre cela. Les bras croisés contre son torse font ressortir les traits de ses muscles. Il est tendu et je donnerai cher pour glisser mes doigts sur sa peau et dénouer cette tension. Je ne le quitte pas des yeux quand il se place contre le mur derrière moi. Je me reprend et regarde Ark devant moi.
- Vous devez certainement vous demandez qui je suis, ce que nous faisons ici et pourquoi. Dit-il en s'adressant à tout le monde dans la salle.
- Alice montre nous l'enregistrement 65 s'il te plaît.
Je fronce les sourcils, qui est Alice ? Je ne vois personne s'avancer. «Voici l'enregistrement 65» Je redresse la tête, alors le projecteur est en fait une intelligence artificielle. Je frisonne, la dernière fois que j'ai eu affaire à une intelligence artificielle elle a essayé de me tuer. Soudain, l'image change et nous montre une vidéo prise par une caméra de surveillance de la ville. En arrière plan, on peut clairement voir d'énormes bulldozers noirs détruire de petits immeubles, des hommes armés entrent dans les habitations juste avant que les machines ne les détruisent. Des coups de feu se font entendre en fond, j'entoure mes bras autour de mon ventre pour éviter de penser à ce qu'il se passe dans ses habitations. Soudain, trois personnes passent dans la rue devant les engins de chantier, je crois voir une femme et ses deux enfants. Je ferme les yeux et détourne la tête quand j'entends les coups de feu, ma respiration se saccade. Je vois alors Ray venir se placer à mes côtés, sans me toucher, les bras croisés et le regard braqué vers l'écran. Je détourne encore le regard et le pose sur le projecteur au dessus de nos têtes. Je dois bien dire qu'il est imposant pour un simple projecteur. La vidéo se termine.
- Inutile de vous en dire plus je pense, simplement que l'émetteur qui est ici permet de stopper les machines pendant quelques heures mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne trouvent d'où vient l'onde. Dit Ark, les bras croisés sur la poitrine.
Je commence à comprendre, alors Ray les auraient rejoint... Pourquoi ne m'a-t-il pas prévenu dans ce cas ?
- Des expéditions sont menées chaque jours dans le but de trouver des survivants dans les décombres mais les chances de survie sont minces et ce qu'on peut trouver dans ces quartiers ne sont pas beaux à voir. Intervient la femme au treillis.
Je vois Ray qui la regarde attentivement, un peu trop attentivement à mon goût même. Je fronce les sourcils. Je l'aime pas elle. Mon coeur rate un battement quand je comprend quelque chose, et si pendant ces quelques jours il avait rencontré une autre femme ? C'est donc pour cela qu'il est si distant avec moi ? Il veut me faire comprendre que c'est définitivement terminé entre nous avec la manière douce. Je me mords l'intérieur de la lèvre pour empêcher les larmes de couler et les émotions de me submerger.
- Nous sommes une petite communauté d'environ 200 habitants, nous accueillons tout le monde, avec ou sans pouvoirs. Mais ceux qui décident de rester ici sont soumis à des règles précises, grâce auxquelles nous sommes aujourd'hui toujours en vie. Rassurez vous, le couvre feu n'en fait pas parti. Dit Ark en jetant un regard appuyé à l'homme qui est à côté de moi, mon homme. Ceux qui veulent partir en sont libres, on en retient personne. Si vous avez des questions n'hésitez pas. Finit-il.
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Epsilon [Tome 3]
Ciencia FicciónQuand j'étais petite, je croyais aux monstres dans la nuit, aux démons dans la pénombre et aux succubes dans l'obscurité. Je me suis rendu compte que les véritables montres étaient humains... Alors je me suis battue, dans quel but ? Libérer un peupl...