Pdv Wolfgang Amadeus Mozart:
Trois semaines plus tard.
Je me réveillai ce matin, une fois de plus sans véritablement savoir où j'étais. Je sentis une présence à mes côtés, mais ce n'était pas Constance. J'essayai de me relever, mais tout ce à quoi je parvenu, c'est m'écrouler sur le sol dans un bruit sourd. Je n'avais même plus l'envie de bouger et restai là, allongé contre le marbre froid du sol, attendant une autre solution qui ne viendrait jamais. Des centaines d'images, toutes plus incohérentes les unes que les autres, défilaient dans mon esprit embrouillé. Je n'arrivais plus à dissocier le réel de l'imaginaire, tout se confondait dans un nuage trouble et sombre à travers mes pensées et mes perceptions. Plus rien n'avait de sens logique et je me retrouvais une fois de plus, le coeur totalement anéanti, brisé en des millions de morceaux, ne parvenant pas à les rassembler. J'avais essayé de me reprendre en main, d'oublier toute cette histoire et de me relever, prêt à commencer un nouveau chapitre, mais cette fois-ci je n'y parvenais pas. Le choc avait été brutal, bien trop dur et violent, arrivant sur moi à toute vitesse, sans jamais m'avoir prévenu. Je ne m'étais pas préparé à une telle souffrance. Moi-même, je n'avais pas compris comment on avait pu en arriver là. Tout allait pour le mieux et d'une seconde à l'autre, tout avait basculé, comme une tempête qui détruisait tout sur son passage, semant déception, tristesse et colère, d'un coup vif et imprévisible. Je me sentais exactement comme une rue un lendemain de tempête, complètement vide et dépourvu de tout ce qui l'animait auparavant.
Je noyais ma peine à ma façon, essayais de l'effacer, de la dissimuler en essayant d'agir normalement, mais même une personne atteinte de cécité pouvait remarquer que quelque chose n'allait pas. Je transpirais la tristesse et mon être entier renvoyait l'image d'une personne qui souffrait, mais tout le monde semblait fermer les yeux dessus. Je me retrouvais complètement seul face à cette douleur qui ne me quittait pas.
J'ouvris doucement les yeux et essayai de m'habituer à la lumière du jour qui envahissait mes pupilles, et je reconnu bien vite mon bureau. J'avais donc passé la nuit ici. Je tournai la tête sur la droite et aperçu mon office à quelques mètres de moi, et je me traînai jusqu'à lui pour me relever. Sur une chaise, je trouvai ma chemise et l'enfilai avec beaucoup de peine. J'étais totalement vide de toute forme d'énergie. Je me retournai doucement et reconnu Caterina, endormie sur la banquette que j'avais faîtes installer. J'essayai de me souvenir de la soirée de la veille, mais je n'y parvenais pas. Pas une seule bribe de souvenir ne me réapparu. D'un geste lent, je me penchai pour ramasser ma veste qui gisait sur le sol non loin de moi et l'enfilai. Je partis m'asseoir par terre, juste à côté de la douce Caterina qui était encore endormie, et laissai tomber ma tête contre le coussin du meuble sur lequel elle était allongée. Je restai longtemps ainsi, à essayer de réfléchir, mais rien ne traversait mon esprit. Je sentis une main se poser sur mon épaule d'un geste réconfortant et quelqu'un s'agiter derrière moi.
- Wolfgang, il faut qu'on parle. Ça ne peut plus continuer.
Entendre la voix de Caterina fut le déclencheur qui me permit de me remémorer toute la soirée de la veille. J'étais allé la trouver moi-même, désireux de me changer les idées et de reprendre mes anciennes activités. Elle m'avait accompagné jusqu'à mon bureau, prétextant vouloir me parler, mais je ne lui en avais pas laissé le temps puis, elle avait abandonné cette idée et s'était consacré sur le moment présent.
- Trois semaines. Presque un mois maintenant que tu es dans cet état. Je n'ai rien dit jusqu'à présent mais pour l'amour du ciel, que t'arrive t-il?
Il était vrai, au cours de toutes ces semaines, j'avais rendu des petites visites fréquentes à mes anciennes maîtresse, et il se trouvait que Caterina était celle dont j'étais le plus proche. Elle faisait attention à moi et se souciait vraiment de mon état psychologique. De toutes mes forces, j'essayai de formuler une réponse cohérente, mais en parler me faisait encore trop de mal et je ne parvenais à promulguer que de simples excuses qui n'avaient pas grand lien avec la vérité.
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Victime de ma victoire
FanfictionIl était frivole, excentrique , désinvolte et quelque peu insouciant, une joie de vivre évidente et communicative, porté par un seul et ambitieux rêve. Un jeune homme libertin, qui méprisait la société et se jouait de tout, passant son temps à rire...