Chapitre 29

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Pdv Therese Salieri von Helferstorfer:

Je me réveillai ce matin et constatai qu'Antonio était déjà parti au travail. Je m'étirai de longues minutes et finis par ouvrir les yeux pour me lever. Je ne savais pas exactement quelle heure il était mais en vue du soleil qui brillait déjà derrière les rideaux, j'en concluais que la matinée était déjà bien entamée. 

Je finis par me lever et d'un pas relativement lent, je m'approchai de mon miroir et m'assis en face de celui ci. Je sursautai lorsque j'aperçu Wolfgang qui se tenait dans le coin de la pièce et qui m'observait attentivement à travers le reflet du miroir. Il ne savait donc pas se manifester et préférait effrayer les gens. Il était vraiment incompréhensible.

- Wolfgang. Que faîtes vous là?

Il se redressa du mur sur lequel il était appuyé tendis que je continuais de prêter peu d'attention à sa présence. Je relevai mes cheveux en un chignon et arrangeai ma coiffure afin qu'elle soit plus convenable. Il s'approcha au plus près de moi et déposa ses mains sur mes épaules en continuant de me fixer à travers la glace. 

- Je passais vérifier que vous n'étiez pas morte dans votre sommeil. Ce n'est pas dans vos habitudes de vous lever si tard, remarqua-t-il. 

Je reposai la broche que je tenais en main et lui adressai un sourire à travers le miroir.

- C'est fort gentil de vous en inquiéter, mais comme vous pouvez le constater, je suis en pleine forme.

Il acquiesça d'un signe de tête et posa son menton sur le haut de ma tête alors que j'étais en train de me coiffer.

- Si vous n'aviez pas compris, c'était une façon polie de vous demander de bien vouloir quitter la pièce et d'avoir l'extrême obligeance d'attendre que je sois plus présentable pour venir prendre de mes nouvelles.

Il cligna des yeux et se redressa avant de faire quelques pas autour de moi.

- Mais je vous trouve splendide comme vous êtes actuellement madame. C'est inutile de vous apprêter pour moi.

- Je ne le fais pas pour vous. 

Il s'arrêta et reposa son regard sur mon reflet. 

- Oui je sais. Vous le faites parce que vous avez été élevée ainsi je présume. Dans les bonnes manières et les bonnes convenances.

- C'est exact. 

Je mis en place la dernière mèche de mes cheveux et me relevai afin d'aller enfiler une tenue plus décente que la robe de nuit que je portais actuellement. 

- Vous comptez rester dans mes jambes encore longtemps?

- Puisque vous insistez, je veux bien rester encore le temps que vous vous changiez. Bien que la vue que vous m'offrez actuellement soit des plus plaisantes Therese.

Je me retournai pour lui faire face et ancrai mon regard dans le sien, affichant un air cru et sérieux.

- Sortez de ma chambre Wolfgang.

Il leva ses mains pour acquiescer et sortit de la pièce rapidement sans se gêner pour me reluquer une dernière fois. Il était absolument sans retenu. 

Lorsque j'eus terminé de me préparer, je descendis afin d'aller chercher de quoi manger quelque peu et constata qu'effectivement, il était déjà 10 heures. 

Au salon, je tombai sur Constance qui jouait en compagnie de son fils. Elle s'occupait de lui à merveille et c'était un petit garçon adorable qui, contrairement à son père, semblait avoir déjà le sens des convenances. J'avais eu l'occasion de m'occuper de lui à plusieurs reprises et c'était toujours un agréable moment. C'était un enfant très facile à vivre. Je m'installai aux côtés de Constance et celle-ci releva son regard vers moi en souriant. 

Victime de ma victoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant