Chapitre 40

402 19 31
                                    

Pdv Antonio Salieri:

Je fus réveillé ce matin par les rayons de soleil qui traversaient les rideaux de la fenêtre de ma chambre. Je m'étais chargé de Josepha cette nuit et c'est pour cette raison que je me permettais de partir plus tard au palais. Je devais veiller à ma santé, bien que cela ne m'inquiétait pas plus que ça. Ce qui m'inquiétait, c'était l'état de Therese qui ne s'améliorait pas. En soit, elle ne présentait aucune maladie ou trouble physique, mais elle était épuisée et je craignais que cette fatigue finisse par lui porter préjudice. Je connaissais cette sensation d'être arrivé au bout de ses forces et pourtant, de ne pas pouvoir dormir lorsque l'heure était venue de se reposer. Je savais très bien ce à quoi cela ressemblait et je savais très bien que dans ces moments là, nous sentions notre corps s'éteindre progressivement sans rien pouvoir y faire. Elle n'en était pas encore à un stade critique, mais je préférais qu'elle soit remise avant que je ne puisse l'imaginer. Pour le moment, elle arrivait à dormir correctement, mais le soucis était qu'elle se faisait réveiller plusieurs fois dans la nuit et ce n'était pas bon pour le sommeil. Cela engendrait des troubles qui pouvaient se répercuter sur une longue période. C'est pour cette raison que dans la mesure du possible, je la relevais et m'occupais des enfants au maximum que je le pouvais dans la journée pour pouvoir la laisser se reposer. J'espérais que dans quelques temps et une fois que notre fille aura passé ses premiers mois, tout irait bien mieux. Heureusement, c'était une femme incroyablement forte et malgré tout, elle restait rayonnante et gardait toujours la même attitude. Je me retournai dans le lit afin de vérifier si elle était endormie ou non et je sursautai lorsque je constatai que non, elle était bien réveillée et qu'elle me fixait en souriant.

- Pardon, fit-elle en riant, je ne voulais pas te surprendre.

- Ce n'est rien. Je pensais juste que tu dormais.

Elle hocha la tête négativement et je m'approchai d'elle pour la prendre dans mes bras. Elle enroula ma taille de ses bras et posa sa tête contre mon torse tandis que je lui embrassais le haut du crâne. Il n'y avait rien de plus agréable et de plus confortable que de la serrer ainsi contre moi.

- Tu ne vas pas au palais ce matin?

- Si, mais pas maintenant.

Je la sentis sourire contre moi et elle resserra son emprise autour de mon corps.

- Tant mieux, déclara t-elle, je vais pouvoir profiter de toi encore quelques minutes.

Je passai ma main dans ses cheveux et posai ma tête au dessus de la sienne. Je ne savais pas exactement combien de temps nous étions restés ainsi, mais j'avais attendu qu'elle soit parfaitement endormie pour me lever et me préparer avant de me rendre au palais.

Je n'allais faire qu'un aller-retour pour voir Antoine et pour récupérer mes dossiers et mes partitions afin de pouvoir travailler tranquillement chez moi le restant de la journée. Je voulais  pouvoir garder un oeil sur Johann pendant que Louisia veillerait sur Josepha. Je montai rapidement les marches du palais et pénétrai dans le hall central des quartiers sud. Pendant le dîner de hier soir, Mozart m'avait informé que c'est ici que m'attendrait le jeune Gassmann. Je n'avais pas l'intention de m'éterniser. Nous allions convenir des horaires ensemble, mais nous n'allions pas commencer à travailler aujourd'hui, j'avais déjà planifié ma journée autrement. Je traversai les couloirs rapidement et arrivai enfin dans la pièce où Antoine m'attendait, son habituelle bonne humeur accrochée au visage. Son sourire s'éclaira lorsqu'il m'aperçut et je m'approcha pour le saluer.

- Bonjour Antoine, veuillez excuser mon léger retard et mon empressement. Si possible j'aimerais faire au plus vite.

- Bien sûr, aucun problème. Vous n'avez pas beaucoup de temps devant vous, je comprends.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jan 01, 2020 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Victime de ma victoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant