Chapitre 27

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Pdv Antonio Salieri:

J'ouvris la porte principale de chez moi et aussitôt, un vent frais et glacial me frappa le visage. Habituellement, j'adorais me rendre au palais au moment du petit jour, mais la froideur hivernale me dérangeait toujours les premières minutes.

D'un pas rapide, je descendis les marches du perron et commençai ma route jusqu'à mon lieu de travail. Ces deux semaines de congé avaient été fortes enrichissantes, mais à présent, elles étaient terminées et j'avais beaucoup de choses à faire. Ce n'était pas plus mal.

Arrivé au palais, je ne perdis pas de temps et gravis les marches rapidement afin de me rendre dans mon bureau. Je voulais me mettre au travail le plus rapidement possible.

J'attrapai les dossiers que j'avais laissés en attente pendant ces deux dernières semaines et m'installai dans mon fauteuil. Je feuilletai leur contenu et rapidement, j'établis la liste de choses que j'avais à faire aujourd'hui. La journée allait être bien chargée. Ça ne me dérangeait pas.

À la fin de la matinée et alors que j'avais déjà réussi à prendre de l'avance dans mon travail, j'entendis frapper contre ma porte et autorisai la personne à entrer. Un homme fit son apparition et m'annonça qu'Aloysia Weber m'attendait dans le contre salon de l'entrée principale du palais.

Je le remerciai et laissai échapper un soupir de frustration. Je n'avais pas envie d'abandonner mon devoir pour cette femme qui visiblement, ne renonçait jamais. J'espérais que lui avoir trouvé du travail auprès de son adorable beau frère allait lui permettre de m'oublier quelques temps.

Je refermai les dossiers que j'étudiais proprement et quittai mon bureau pour aller à la rencontre d'Aloysia. J'espérais que cela ne prendrait pas trop de temps.

Je finis par arriver à sa hauteur après plusieurs minutes de marche à parcourir les couloirs du palais et lorsqu'elle m'aperçut, je pu voir un large sourire éclairer son visage.

- Maestro Salieri, c'est toujours un immense plaisir de vous voir.

- Madame Lange Weber.

Elle s'inclina devant moi et je me retins de rouler des yeux devant toutes les salutations exagérées qu'elle m'adressait. Je n'étais tout de même pas l'Empereur, c'était inutile d'en faire autant.

- Pouvons nous parler ? Dans un endroit plus calme ?

D'un signe de tête, je lui indiquai de me suivre et sans attendre, elle s'exécuta. Je la conduis jusqu'à une petite salle un peu plus loin, à l'abris des regards et des oreilles indiscrètes. Je n'avais pas envie que des rumeurs faussées voient le jour.

Je lui indiquai de prendre place sur un fauteuil, mais elle déclina mon offre et fit quelques pas dans ma direction.

- Je n'ai pas beaucoup de temps à vous accorder. Si vous pouviez avoir l'obligeance de faire au plus vite, cela serait appréciable.

- Qu'a dit Wolfgang?

Je la regardai de haut en bas et la contournai pour me placer face au mur qui se trouvait derrière elle.

- Il est très enthousiaste. Il m'a d'ailleurs chargé de vous faire part de sa volonté à vous rencontrer prochainement, dans l'optique d'en parler, je cite, "les yeux dans les yeux".

Je me retournai pour lui faire face et je pu apercevoir qu'elle était en train de réfléchir.

- Comme il n'a pas le loisir de voir énormément la lumière du jour, je lui ai suggéré de venir vous voir au palais prochainement. Vous ne devriez donc pas tarder à avoir de ses nouvelles.

Victime de ma victoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant