Il y'a tout qui nous sépare.
Mais ne dis t'on pas que les contraires s'attirent ?
Entre secrets, un passé lourd, des réactions inappropriés, la culture, réligion, l'amour finira t'il par triompher ??
Je me suis réveillé en sursaut, j'ai remarqué sa présence à la seconde qui suit. Je la regarde dormir et la seule chose qui m'est venu à l'esprit c'est : " Merde, Mec qu'est-ce que tu as foutu". ______________________
"Babacar"
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Je me lève, prend mon portable qui était posé sur la table de chevet et au moment de sortir y'a cette tache rouge sur le drap qui attire mon attention. Je la regarde encore une minute avant de sortir de la chambre en me tenant la tête. Depuis 10 minutes j'harcele Bea d'appels mais nada. J'arrête pas pour autant jusqu'à ce qu'elle décroche. - J'ai failli avoir une crise Babe, tu faisais quoi pour ne pas prendre mes appels? Hein? - Hun hum, c'est pas Beatrice mais Mike Je sursaute de mon siège. - Qu'est-ce que tu fous avec elle?, à cette heure en plus, tu fais quoi avec son portable?, d'ailleurs elle est où? Si tu lui a fais la moindre petite.. - Oh doucement, une question à la fois et les menaces tu les garde pour toi d'accord. - Mais je m'en fous, tu vas me répondre oui ou merde? - Elle est chez moi On dirait qu'il veut jouer avec mes nerfs lui, mais il ne sait vraiment pas à qui il a affaire. - Ah wé??? - Oui, et elle est entrain de dormir - JE TE JURE QUE, MERDE MERDE MERDE. MIKE OU BROCART, PUTAIN SI JE T'ATTR.. - MAIS FERME LA UN PEU OUI, calme tes neurones. Elle ne va pas bien, j'aurais bien voulu jouer avec tes nerfs plus longtemps mais là c'est pas le moment. Elle a besoin de toutes les personnes qui l'aiment en ce moment. Elle va mal et j'en suis sûr, je connais ce genre de comportement alors arrête de faire le con et vient à la maison le plus vite possible. Je vais t'envoyer l'adresse par message. Envoie moi le numéro de sa sœur si possible, je ne veux pas fouiller son portable sans son accord. - Comme si Monsieur n'avait pas décroché son portable sans son accord. - Comment faire si tu l'harcelais comme un malade, arrête de faire le gamin. Il me raccroche au nez moi??? Je lui envoie le numéro de ma petite et reste un peu dans le salon, je ne peux pas partir sans parler à Madeleine d'abord. Elle apparaît devant moi comme par magie une minute plus tard, un drap autour de sa taille. Je me lève, la prend dans mes bras. - Tu n'as pas trop mal?? , je suis désolée, j'aurais du me retenir. - Non ça va répond elle en baissant les yeux. - Ne me sort pas ces trucs de honte hein, please baby. Tu m'as offert ce que tu as de plus cher et je tacherais de toujours m'en souvenir je te le promets. _ Tu restes avec moi la journée?? - je dois sortir, j'ai des choses à faire, je reviendrais te voir tout de suite après. Je ne veux vraiment pas lui dire que je vais voir Bea de peur qu'elle me fasse une crise de jalousie et avec ce qui vient de se passer, je n'ai vraiment pas besoin de la contrarier. Avant de me lever, je remarque sa mine triste, je décide de me lever mais elle est pas du tout d'accord avec moi. Elle commence à pleurer comme un bébé. - Il y'a quoi encore? - Tu vas m'abandonner c'est ça ?? Maintenant que tu m'as découverte, tu vas me laisser seule? - Mais non, jamais je ne te ferais ça, je ne suis pas un batard, je vais assumer. Je reste à lui dire des mots rassurants. Elle se couche, met sa tête sur mes genoux, je lui caresse les cheveux et la dorlote. Je regarde l'heure et figurez vous que j'ai perdu 1h30 à faire le good man. Mon portable sonne, quand j'ai voulu prendre elle me demande de ne pas le faire. J'ai laissé sonner à plusieurs reprises mais dans ma tête c'était " Bea" en boucle. - Va prendre ta douche, tu pourras partir après d'accord. -ok Je me lave vite fais, me rhabille et sort de la chambre. Elle était plus dans le salon, je prend mon portable qui est bizarrement éteint et la rallume. Même pas 5 secondes, elle sonne. C'est Dora, je lui répond. On se fixe un rendez-vous chez elle. J'appelle mon cousin pour qu'il vienne me prendre chez Madeleine. Pas envie de rouler sur une voiture ou la pare brise de derrière est cassée. Ah je vous ai pas dit, madame dans un excès de colère hier à rouer de coup ma voiture avec une barre de fer qu'elle a ramassé je ne sais où. Le temps que Habib vienne me prendre, ma chérie m'amène un petit dej royal. Cette femme est un ange.
*une heure plus tard*
Je suis dans la voiture en direction de l'hôpital, je me rends de plus en plus compte de la bêtise que j'ai faite avec Madeleine, je me sens vraiment con. Je me sens coupable, tellement coupable. Je suis conscient qu'elle a besoin de moi autant que Bea en ce moment je suis partagé, je ne veux délaisser personne mais je me dois de soutenir au maximum Madeleine et de lui montrer maintenant plus que jamais que je ne vais pas la laisser tomber. En parallèle, que faire avec Bea, elle a besoin de moi et je dois être la pour elle. Je vais juste essayer de gérer les deux même si ce ne sera pas facile puisque j'ai habitué à mes proches le fait d'être tout le temps avec Bea surtout quand ça va mal. Je me suis moi-même habitué. Une tape assez forte me fait émerger de mes pensées. -BABACAR SOW, je t'appelle depuis tout à l'heure. -Yaw dagua dof, loy youkhou ni melni kou manké (pourquoi tu cries comme si t'etais une attardée mentale). Kholal doumassa morom dhé, rew. Qu'est-ce que c'est que ça. J'ai pas pu caché ma mauvaise humeur, j'ai eu honte tout de suite après.
C'est son regard qui m'a captivé en premier quand je suis entrain dans le bureau du Docteur. J'ai pas pu empêcher cette larme de sortir. Vous ne pouvez pas comprendre ce qui nous lie. Elle m'enlace comme si je suis la personne la plus importante de toute sa vie. Rien que de la sentir près de moi me comble de joie. Mais je suis triste de la voir comme ça, si vulnérable. Je l'amène s'assoir. Le médecin nous fait son speech, pendant tout son monologue, je n'arrive toujours pas à détourner mes yeux d'elle surtout après avoir rappeler au médecin qu'il parlait de son putain d'ex. Je lui fais des bisous de temps en temps sous le regard de Mike. Il n'aime pas nous voir comme ça, je sais reconnaître la jalousie à 1000km mais il essaie tant bien que mal de garder son calme. C'est mieux comme ça, mon gars, ki mane ak mome dou tay( elle est moi c'est pas aujourd'hui). Mon portable sonne, je regarde l'appelant et je ne suis pas surpris de voir Miel (surnom de madeleine sur mon téléphone). Je la mets sur mute mais elle insiste, finalement je me lève doucement malgré le fait que Bea resserre son étreinte pour ne pas me laisser partir. Je fais doucement et fini par me dégager d'elle, j'ai bien remarqué son regard triste. Jamais je n'ai voulu la voir triste par ma faute, je me déteste en ce moment mais je dois répondre parceque de un j'avais promis à Madeleine de la rappeler et de deux ce n'est pas de son habitude d'insister comme ça, y'a sûrement un problème. Je sors et la rappelle. - Allô chérie, désolé je devais t'appeler tu vas bien? - Non, ma grande sœur vient de voir le drap elle m'a menacé jusqu'à ce que je lui dise la vérité. Là elle me promet de le dire à maman, je ne sais plus.. plus quoi faire, je... - Hey, pleure pas d'accord. J'arrive chez toi, dis lui de ne rien dire qu'on va s'expliquer elle et moi. - Ne vient pas tout de suite, je ne veux pas qu'elle pète un câble, dafa dof khamguako. - Hey je vais assumer mes responsabilités, je ne suis pas un batard pour te laisser dans cette situation toute seule. Mangui nieuw (j'arrive). Je raccroche et rejoint le bureau du Docteur. Je vais vers Dora, lui fait un bisou salut Mike et me met à genou devant Bea. - Babe, je dois y aller. J'ai une urgence d'accord. Je viendrais te voir ok? J'ai eu du mal à la gérer pour qu'elle me laisse partir. Je ne me reconnais plus. Je lui fais du mal j'en suis conscient mais je le fais quand même. Elle va se sentir encore abandonner mais je ne peux pas ne pas y aller. Vous me comprenez vous hein? Je me lève, la main sur le loquet, j'entreprends d'ouvrir la porte. Mais je suspend mon geste en entendant des bruits de suffoquement. Je me retourne au ralenti et la scène que je vois devant moi me pétrifie sur place. C'est cette pression violente sur la joue qui me fait réagir. Je regarde et voit Astou, les larmes au yeux. Attend on rembobine, c'est Astou qui m'a giflé là ?? Je la regarde et baisse les yeux. Elle a raison de le faire parceque moi mieux que quiconque sait où est passé Bea avant d'en arriver là et c'est moi aujourd'hui qui lui donne l'impression d'être abandonné. Elle s'excuse et essaie de rectifier le tir mais le coup est déjà partie, elle ne fait que confirmer le fait que j'ai faillis un peu plus à mon rôle de meilleur ami et de protecteur. Mon portable vibre, je repousse un peu Dora qui est dans mes bras et lit le texto de Madeleine qui me demande de me presser. Je regarde une dernière fois Bea qu'on transporte dans une autre chambre suite à la demande de Mike, en suite Astou puis me tourne pour partir. La première fois qu'un autre homme que moi s'occupe de ma Bea et je suis incapable de le lui interdir car moi-même je ne sais plus ou donner la tête où quoi faire face à la situation qui se présente à moi. Le pire c'est que je suis incapable de choisir.
