Message d'Alizée 1

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Émetteur(e): Alizée

Destinataire: Tina

Date et heure: 13 juin, 12 heures 58

Salut,

Je me porte aussi bien que toi ! (À part un gars bizarre qui me suit partout et m'appelle Nathalie)

J'ai beaucoup réfléchi au sujet de ton dernier message. 

Enfaite, sur le quai du train, je n'ai pas tout de suite ressenti quelque chose pour toi. Les premiers jour non plus, en faite. J'étais bien trop occupée à propos d'une histoire d'attirance brève. 

Je me rappelle de la femme dans le magasin que j'avais traitée de gros dinosaure. J'avais senti la connexion à ce moment-là.

La "chose" dont tu parlais dans ton message m'a beaucoup troublée. Pour la simple et bonne raison que je ressens la même chose. Tu as raison, on ne peut pas mieux l'expliquer.

La chose était apparue pour la première fois la veille de mon départ. Si tu savais comme je me sentais mal avec cette histoire de robe. C'était comme si la chose savait que je faisais une connerie en favorisant ton frère. 

Je ne sais pas trop pourquoi je suis allée dans ton lit ce soir-là. Sûrement que la chose y était pour quelque chose là aussi. 

En tout cas, j'ai moi aussi vécut un moment magique. Quelque chose d'incroyable dans tout mon corps, dans tout mon être. 

Comme si la chose avait exploser au moment où on s'était touchées. Je suppose que ça ne vaut même pas la peine de préciser que je n'avais jamais ressenti ça. 

Je me souviendrai toujours de ce moment. 

Le lendemain, tu as un peu raisons, j'étais un peu perdue et hésitante. Je n'arrive toujours pas, maintenant, à me faire à l'idée que tu n'es pas garçon. Alors imagine mon état d'esprit le jour d'après cette soirée, où je m'étais faite recalée par un mec dont j'ignorais le nom puis où j'étais allée donner la main à ma correspondante dans son lit. 

Et puis, il y a la gare. Ce quai. J'étais sur le point de tout renier, de monter dans le train et d'abandonner. La solution la plus lâche est toujours celle qui nous paraît à tord la plus simple.

Et là, il y eu cette voix. Je ne sais pas si c'était moi, si c'était la chose ou qu'importe après tout.  

La voix m'a dit sûrement à peu près la même chose que tu as pensé quand tu as approché ta main, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai vécu la plus belle chose de toute ma vie. 

L'amour est plus fort que la lâcheté, l'amour est plus fort que tout. 

Moi aussi Tina.

Je t'aime.

Il y a une question que j'aimerais te poser. Mais comment l'aborder ? Désolé, mon approche est maladroite mais il faut bien passer par là.

Il y a la chose, il y a la connexion, il y a toi, il y a moi... et si il y avait nous ?

Tina, je dors pour toi. Je mange pour toi. Je respire pour toi. 

Je me demandais si toi aussi, si toi aussi tu ne veux que moi. 

Je pose la question de façon plus claire: est-ce que tu voudrais que nous soyons en couple ?

Je t'aime.




Toi, moi et la choseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant