PDV d'Alizée 21 (partie 1)

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La sonnerie par défaut de mon téléphone retentit et je me rends compte que la lumière pourtant faible passe à travers mes paupières. Le corps transi de froid, je constate à quel point le béton est dur tout particulièrement pour mon dos au moment où je m'assieds. Mon portable continue à s'agiter dans me poche quand j'arrive enfin à l'en extraire. L'écran affiche le nom de Morice. Qu'est qu'il peut bien me vouloir ? 

Soudain, mes doigts gelés glissent et je rattrape mon téléphone de justesse.

-Merde, dis-je d'une voix rouillée et remarquant que j'ai accepté l'appel de Morice sans le vouloir.

-Bonjour déjà, je suis là tu sais ? Pour quelqu'un que j'ai essayé de joindre toute la nuit, tu n'as pas l'air très contente de me parler, dit la voix de Morice à travers le mode au parleur, bon, soit dit en passant vu ton état hier soir, c'est pas très étonnant.

-Mon état hier soir ? Qu'est-ce que...? Quoi ? je bafouille.

-Tu m'as appelé, au alentour de 21 heures passées, je dirais et j'ai juste entendu un bruit bizarre et un gars marmonner un truc du style "c'est ta faute de toutes façons" suivi d'autre bruits encore plus bizarres. 

J'essaye de calmer mon coeur qui accélère à l'évoaction de la soirée d'hier.

-Pourtant je ne me souviens pas t'avoir appelé.

-Alizée, dans l'état où tu étais hier c'est déjà un miracle que tu te souvienne ne serait-ce que de ton prénom aujourd'hui. 

J'ai un horrible goût dans la bouche: une sorte de mélange entre la salive de Maxime et de ce que j'ai mangé la veille. Sans même vraiment y réfléchir, je mens.

-Ah oui...ça me revient: cette énorme cuite !

-Alizée... râle mon interlocuteur.

-Oui, je te l'avoue Morice, j'ai un peu forcé sur les vodka-coca. Super bon ces trucs-là! Je...

-Wow Alizée ! Stop ! Comment oses-tu essayer de me faire avaler ça ? Déjà, tu es une bien piètre menteuse je sais très bien que tu n'as jamais bu d'alcool, d'ailleurs c'est le whysky-coca et pas le vodka-coca...Bon, que c'est-t-il passer hier ? Maintenant tu vas tout me dire.

-C'est que c'est compliqué et surout très long a expliquer, dis-je en espérant malgré mon désespoir le dissuader de réclamer toutes explications.

-T'inquiète je pars ce matin à sept heures pour la France donc j'ai tout mon temps d'ici mon départ. 

-Pourquoi ? Il est quelle heure ?

-Quatre heures quarante six et dix-huit secondes selon mon téléphone Alizée. Alors ces explications ?

-Hum, je soupire comme pour me donner des forces avant de commencer à raconter tout le récit, alors tu vois, dans le train il y avait un garçon nommé Maxime qui m'a vue... Ah mais tu ne sais pas ? Comment dire...

Je pense que si il n'y avait pas eu tous ces événements la veille, j'aurais été vraiment étonnée que Morice ne se doute pas le moins du monde de l'instant où ma vie à basculé dans un feu d'artifice sur ce quai.

-Alizée, tu me prend pour qui ? Friendzoné un jour, friendzoné jusqu'au bout, tu penses vraiment que Tina aurait tenu plus que cette demi-journée sans tout me raconter ?

-Ah bon...donc ce garçon a profité du faite qu'il savait que mon père ne cautionne pas vraiment ce genre de relation pour me faire du mal.

-D'accord. Mais il est...aller jusqu'au bout ?

J'ai beau presque toujours su que Morice avait une intelligence hors du commun mais ça ne m'empêche pas d'être à chaque fois étonnée de la vitesse à laquelle il comprend les choses.

-Presque, j'ai pu crier mais ducoup maintenant mon père m'a foutue à la porte et, dans tous les cas, je ne pense pas que ça soit une bonne idée de retourner chez moi de sitôt. 







Toi, moi et la choseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant