Chapitre 16

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20h02

-Alors Stella ? 

-Vérité ! 

-Pourquoi tu ne nous a jamais parlé de ta famille ? *me demande gentiment Chaps*

Je sens le regard de Luji se poser sur moi, il sait depuis le premier jour que c'est un sujet sensible, mais ce soir je suis prise d'une certaine envie d'en parler. Je finis mon verre de Vodka et m'en resserre aussitôt un.

-Et bien car c'est un peu compliqué... Avant de vivre à Rennes, je vivais avec ma mère Seleyna, ma grande sœur Paloma et ma petite sœur Gayane.

-Et ton père ? *demande Sully*

-Je ne le connais pas, ou du moins presque pas, je ne connais que son prénom.

-Mais tes sœurs elles le vivent comment ? *demande Yro*

-On a pas le même père... Paloma, ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu et Gayane, elle, elle vit avec ses deux parents donc elle le vit bien.

-Ah oui, pour être compliqué, c'est compliqué... *avoue Foda*

-On parle d'autre chose ? *je propose*

Je finis rapidement trop rapidement mon verre de Vodka et me lève, parler de ma famille me provoque toujours le même effet, la même tristesse. Au fond j'aimerais rentrer mais a chaque fois quelques choses m'en empêche et maintenant que j'ai Luji, j'ai encore moins envie de partir...

Je me dirige vers la baie vitrée de la cuisine en titubant, quand je sens une main m'agriper le bras.

-Bah alors la miss on file en douce ? * me demande Lorenzo* Ton Luj s'inquiète je crois.

-J'ai juste besoin de prendre l'air... *dis-je sans grande certitude*

Ma tête se met a tourner, je suis alors prise de vertige, je me maudit en l'espace d'un instant d'avoir vu mon verre de Vodka aussi vite.

-Viens t'asseoir *me guide et me soulève Lorenzo pour que je sois assise sur le plan de travail*.
Me fais pas des trucs bizarre par contre s'il te plaît *me dit-il gêné*

Nous sommes vite rejoins dans la cuisine par Foda et sa sœur qui en me voyant commence à s'inquiéter.

Ils accourent alors tout deux dans ma direction.

-Ça va mon chat ? *me demande Loeva*

-J'ai bu trop vite je crois *je lui avoue un peu vaseuse*

Foda s'en va et je présume va prévenir Luji de mon état, ce dernier arrivé rapidement parle vite fait avec Lorenzo et Loeva et me porte en princesse, en direction je crois de notre chambre. 

Arrivé dans cette dernière, Luji me dépose sur le lit et me couvre avec la couette.

Et là sans que je ne puisse les contrôler, des larmes se mettent à couler le long de mes joues.

-Tu veut en parler mon cœur ? * me demande Luji en s'approchant de moi*

-Non... *je lui dit en m'allongeant sur le côté, dos à lui*

Je sens Luji s'allonger contre moi, son bras se plaçant autour de moi, en cuillère, sa tête dans le creux de mon cou.

Les larmes coulent sans que je ne puissent les contrôler, Luji resserre alors son étreinte.

Je sens la fatigue me gagner peu à peu, Luji le remarque et brise le silence qui s'était installés.

-Si ça te fais tant de mal d'en parler, n'en parles plus mon ange...

Je me retourne pour être face à Luji et enlace ma main dans la sienne.

-C'est pas d'en parler qui me fait mal, c'est le fait de ne pas connaître mon père qui me fait souffrir. Au fond je crois que je suis jalouse de ma petite sœur...

-Parce qu'elle, elle vit avec son père ? *me demande Luji en caressant mon visage*

-Parce que surtout elle, elle le connait...

-D'un côté, j'aimerais le connaître, mais d'un autre je ne veut pas, après tout il m'a pour ainsi dire "abandonné"...

Je sens une larme couler le long de ma joue, elle n'a pas le temps de finir sa course, Luji l'intercepte d'un doigt.

-Ne pleure pas pour quelqu'un qui n'en vaut pas la peine je t'en prie. Tu vaut tellement plus Stella.

-Merci pour tout ce que tu fais Lucas.

C'est la première fois depuis que l'on se connais que je l'appel par son prénom, et ça a l'effet escompté, il m'embrasse avec amour, comme la toute première fois que nos lèvres se sont rencontrées.

Il se détache et je sens un vide, comme si on m'enlèvait une partie de moi.

Luji me regarde et me sourit.

-Demain j'ai une surprise pour toi.

-Ah bon ? *je lui demande en essuyant les quelques larmes qui n'ont pas été stoppé par Luji*

-Oui ça concerne le texte qui te plaisait tant, quand on était dans ma chambre. J'ai décidé de t'écouter, de le garder, et de le produire.

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