Cache-Cache

Chapitre 27

Mardi 20 Juin

Hier soir nous sommes arrivés tard dans la soirée à Cordoue, si tard que je me suis couchée directement une fois la porte de la maison franchit.

J'ai tout de même pris le temps hier d'appeler ma patronne,j'avais besoin de lui faire part de les doutes.

Mais aussi de lui expliquer la situation, par rapport à l'enterrement, celle-ci m'a gentiment proposée de prendre du temps pour me remettre les idées au clairs.

J'ai donc jusqu'à septembre pour prendre une décision, LA décision.

Aujourd'hui j'ai décidé d'aller me balader dans la ville, pour accomplir un peu les volontés de ma grand-mère avant de lui dire un dernier au-revoir.

Je descends donc pour me préparer un petit déjeuner.
En arrivant dans la cuisine je vois ma mère aux fourneaux, en train de nous préparer des crêpes.

Oui des crêpes, en Andalousie en plein mois de Juin, heureusement que nous avons la clim sinon nous serions entrain de mourir de chaud...

-Ça fait longtemps que je t'avais pas vu faire des petits déjeuners comme ça. *Je lui dit d'un ton nostalgique*

-Je me suis dit que ça vous feriez plaisir à toi et ta soeur.

-Ah oui... *dis-je en commençant à préparer du café*

-Ça fait longtemps que tu n'en as pas mangé je me trompe ? *dit-elle souriante*

-Tu te trompes, Lucas m'en avait faites.

Ma mère se retourne vers moi, poêle en main.

-Lucas ? *me demande t-elle* Tu veut me parler de lui ?

-Hum... Il n'y a pas grand choses à dire mais bon si tu y tiens. Lucas, c'est un garçon que j'ai rencontré à Rennes, plus vieux que moi. Le courant est tout de suite passé entre nous, un peu trop même. Au final le monde est si petit que ma meilleure amie Mathilde le connaissait et m'a embarqué en soirée chez une amie à elle où se trouvait Lucas, on s'est vite rapproché, ça à été vite entre nous, trop vite et puis j'ai vue certains messages qui ont fait que je ne voulais plus le voir sauf que j'étais en voyage avec lui et ses potes à Londres. A l'heure d'aujourd'hui je sais pas, je sais plus ce qu'il y a entre nous.

-Oh Stella... Tu sais personne n'est vraiment de bon conseil dans ces histoires là, mais si il y a bien une chose que je peut te dire c'est d'écouter ton cœur.

-Et si mon coeur est brisé ?

-Ton coeur ne se brisera jamais mon trésor.

-Je sais pas maman trop de choses se bousculent dans ma tête, d'un côté j'aimerais tellement qu'il soit là avec moi, je sais qu'il me réconforterait mais je pense que j'aurais du mal à lui refaire confiance.

-Alors prend le temps qu'il te faut Stella, le temps de penser à toi, à lui à votre avenir ensemble.

Elle n'a peut être pas tort au fond. D'aussi loin que je me souvienne, quand ma mère et moi étions proche elle a toujours été de très bon conseil pour moi.
Et puis du jour au lendemain Paloma, ma soeur est partie je n'ai jamais vraiment su la raison de son départ.

Je crois que c'est a partir de ce moment que tout à commencé à nous opposer, quand elle est partie.

Je posais trop de questions, j'avais besoin de réponses et ma mère restait muette.

***

Mercredi 21 Juin

Ce jour à toujours été le jour que j'attendais le plus.

Qui dit 21 Juin dit fête de la musique et premier jour de l'été. Pour moi ce jour à toujours été un jour de fête, toujours, sauf aujourd'hui.

Aujourd'hui je vais lui dire adieu.

***

La journée est passée à une vitesse phénomènale.

Mais je dois dire que ma grand mère aurait été fier de nous. On a accomplit ses dernières volontés. Personne n'était vêtu de couleurs sombres, que des habits colorés qui respirait la joie de vivre. C'était si beau.
Même si c'est difficile de dire d'un enterrement qu'il est beau, celui ci l'était.

Puis une fois les cérémonies terminées, nous nous sommes tous retrouvés dans la maison d'une de mes tantes et on a pris un goûter où on a parlé de ma grand-mère et de nos souvenirs avec elle.

En fin de journée j'ai demandé à mon beau père de me déposer dans le centre historique de Cordoue, je voulais passé du temps seule.

Me voilà donc sur le pont romain de Cordoue à regarder le Guadalquivir passer.

Je sors mon téléphone réfléchis un long moment et compose son numéro en appel masqué, mon coeur bat la chamade si bien que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.

J'entends sonner...

1 fois, 2 fois , 3 fois

-Allô ?

Je ne dis rien.

-Putain c'est qui ?! *s'énerve t-il*

Aucun son ne sort de ma bouche.
Je souffle.

-Je vous entends...

Toujours rien.

-Allez vous faire foutre !

Il raccroche.