Chapitre 5

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12H35

-Bon Appétit tout le monde *dis-je en attrapant ma veste*

Je sors alors de la pharmacie et retrouve Lorenzo bien habillé, un bouquet de fleur à la main, adossé contre sa voiture. A peine m'a-t-il vu qu'il replace quelques mèches de ses cheveux et se détache de la voiture.

-Salut Princesse ! *me dit-il*

-Salut *lui dis-je*

-Tiens c'est pour toi *me dit-il en me tendant le bouquet*

-Merci Loren-Jérémie, mais je travaille cet après-midi et je ne pourrais pas le mettre dans l'eau.

Lorenzo me regarde, se gratte la tête puis s'approche de moi.

-J'irais le déposer chez le Luj alors. *m'affirme t-il en souriant*

Dois-je lui dire, que si j'étais lui je ne ferais pas ça ? Vu la réaction que Luji à eu à la pharmacie, aller chez lui serait bien la dernière des choses à faire.

Je n'ai pas vraiment envie de m'expliquer, alors je décide de simplement changer de sujet.

-Alors tu m'emmène où ce midi ? *lui dis-je en m'approchant de la voiture*

Il ouvre la voiture, s'approche de moi et m'ouvre la portière.

-Allée monte la miss, tu vas voir c'est une surprise. Mais ne t'attends pas à un truc de ouf.

-Haha t'inquiète.

***

Une dizaine de minutes plus tard me voici, assise sur les quais avec Lorenzo, il a rapporté de quoi faire un pique-nique et je dois dire qu'il a super bien choisit son jour, il a fait hyper beau aujourd'hui. Je suis vraiment contente d'être surtout après la matinée que j'ai passée.

-Alors la miss ça te plaît ? *me demande t-il en sortant les piques niques*

-Oui beaucoup, merci Jérémie.

-Comme je savais pas si tu étais plus sandwich ou salade, j'ai pris les deux *me dit-il en rigolant*

Je suis assez impressionnée et flattée de voir tout ce qu'il a fait, c'est vraiment adorable de sa part, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à Luji et surtout à son comportement ce matin, et puis je sais très bien que malgré tout ce qu'il pourra me dire cette boîte de préservatif n'est pas pour Foda, mais bien pour lui, du coup je me sens bêtes de m'être imaginer des choses avec lui.

-Tout va bien ? *me demande Lorenzo, visiblement inquiet*

-Euh, oui pardon, c'est vraiment bon *lui dis-je en attaquant ma salade*

-Tu pourras remercier Chaman, c'est lui le cuistot de l'équipe.

-Ah ils sont tous au courant qu'on mange ensemble ? *je lui demande en attrapant la bouteille d'eau*

-Oui pourquoi ?

Et merde...

-Non comme ça...

-Au faite en parlant de l'équipe, ce soir on fait un barbecue, tu voudrais venir ? Bon par contre je te préviens tout de suite, Mathilde ne sera pas là, Kiyane et elle vont au restaurant, mais il y aura Emilie, la sœur de Foda, et le frère du Luj.

-Euh oui et bien, je ne sais pas trop.

-Aller dit oui, s'il te plaît *me demande t-il avec insistance*

J'avais déjà pas vraiment envie de sortir de base, mais de savoir que Luji sera là, me donne encore moins envie, mais je ne sais pas pourquoi je finis par accepter.

-Bon d'accord. J'accepte.

***

19h16

Voilà à peu près 10 minutes que j'attends seul sur le trottoir près de la pharmacie, bien qu'on soit en Avril et qu'il fasse assez bon en journée, quand la journée se termine, il fait assez frais et je dois dire qu'actuellement une veste me ferais le plus des biens, parce que oui ce midi j'ai laissé la mienne dans la voiture à Lorenzo.

Je commençais à désespérer quand enfin une voiture s'arrête près de moi, et lorsque la fenêtre s'ouvre je commence à stresser en voyant que la personne en face de moi n'est ni Lorenzo, ni Luji, ni n'importe qui de leur potes.

-Salut beauté, qu'est-ce que tu fais seule, tu veux que je vienne te réchauffer ? Aller viens poupée.

Je m'apprêtais à répondre lorsque un bras m'agrippe.

-Ah chérie, c'est bon j'ai garé la voiture, on peut y aller.

La voiture redémarre alors et s'en va, me laissant avec mon sauveur qui n'est autre que ... Luji... Encore.

-C'est moi où je t'ai encore sauvé la mise ? *me souffle t-il en replaçant une mèches de mes cheveux*

Il prend mon visage dans ses mains et plonge son regard dans le mien, comment lui résister ? Stella reprends toi bordel.

Je m'écarte de lui à sa plus grande surprise.

-J'avais pas besoin d'aide, et puis t'es bipolaire ou quoi ?

Je commence à m'en aller quand il me rattrape par le bras et fait en sorte qu'on se retrouve l'un en face de l'autre.

-Non, pourquoi ? *me dit-il insouciant*

-Bah je ne sais pas, peut être à cause de ton comportement, ce matin, sur mon lieu de travail ? *lui dis-je agacée*

Il se passe la main dans les cheveux et me regarde gêné.

-Ah ça... Ecoute je suis désolé...

-Ouais c'est ça. Sinon pendant que tu es là est ce que tu pourrais appeler Lorenzo et lui demander où il est s'il te plait ?

-Pas besoin, c'est lui qui m'envois.

-Qui t'envois ?

-Oui il n'avait pas finit son pilon, du coup pendant que Chaman allume le barbecue, il m'a demandé de venir te chercher.

-Ah d'accord.

-On y va ?

Je me contente de lui emboîter le pas en direction, on monte et Luji branche son téléphone pour mettre de la musique, je colle ma tête contre la fenêtre pour ne pas avoir à lui parler. Je sens son regard se poser sur moi à plusieurs reprises, mais je ne cèderais pas.

Je décolle ma tête de la voiture et scrute Luji du coin de l'œil, il prends son téléphone et cherche quelques choses, puis le repose.

Dans la voiture des notes de piano commence à résonner, je dois dire que ça m'étonne de Luji, je veux dire je l'imaginais pas écouter ce genre de musique, j'aime vraiment beaucoup.

« Collier d'fleurs du mal, j'vois rouge comme le bout d'ma lame

Bouillant comme la lave, j'entends résonner l'alarme

Pour la tromper j'attends mes rêves

N'écoute pas les adultes, la vie est belle »

Je commence à bouger ma tête au rythme de la musique, quand Luji se retourne vers moi et me sourit.

-C'est nous *me dit-il fièrement*

-Comment ça ?

-C'est un de nos sons.


Je tombe des nues, quand nous nous sommes rencontrés il m'avait parlé de leurs collectifs, Columbine, mais je ne suis pas allé voir leurs musiques.

-Il te plaît *me demande Luji*

Je le regarde et lui sourit, en retour il m'adresse un de ses plus beau sourire et pose sa main sur ma cuisse.

-Je me sens bien avec toi, tu m'apaises *me confit Luji en gardant les yeux rivés sur la route*

On arrive chez les garçons, et à peine sortit de la voiture, l'odeur du barbecue me donne faim.

Luji s'approche de moi, embrasse mon front, prends ma main dans la sienne et nous rentrons dans la maison.

Cache-CacheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant