Chapitre 29

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Deux semaines.

Deux semaines que je suis ici à Cordoue, une semaine que l'enterrement est passé.

C'est fou comme ça paraît si loin mais en même temps si proche, comme si c'était hier.

Gayane du haut de ses 10 ans prends un peu plus conscience chaque jour qu'elle ne reverra plus sa grand-mère, et ça me fait mal de voir ma soeur comme ça.

Cet épreuve aura au moins eu l'effet de tous nous rapprocher.
Je crois qu'au fond on en avait tous besoin.

Mais bon à l'heure d'aujourd'hui la seule chose dont j'aurais besoin c'est lui.
D'entendre sa voix, sentir son odeur, être dans ses bras.

Je crois que Mathilde a dû lui faire part de mon message car il m'a envoyé un nombre incalculable de messages pour savoir pourquoi je partais, pourquoi j'étais mal, messages auxquels je n'ai pas donné suite.

Je suis assise sur le canapé et j'entends ma mère et Gabriel parler,je m'approche de la cuisine, je tends l'oreille et parviens à les écouter.

-Stella m'inquiète. *Lui dit Gabriel*

-Je sais moi aussi ...

-Alors parle lui Chérie, notre fille ne vas pas bien et moi ça me tue de la voir comme ça.

Gabriel m'a appelé sa fille,au fond même si ce n'est pas lui mon père je crois qu'il occupera toujours un peu la place de ce dernier, ça me fait sourire.

-Pour lui dire quoi ? J'ai l'impression qu'elle a grandit en un coup de vent, et que tout nous sépare. *lui avoue ma mère*

-Catarina tu te voile la face, c'est ta fille, toi seule sais ce qui est bien pour elle.

Je m'éloigne de la cuisine et monte à l'étage où se trouve la chambre où je dors.

Je ferme la porte derrière moi et m'allonge sur le lit.

Mon téléphone se met à vibrer me signalant l'arrivée d'un message.

Je regarde, je n'ai pas enregistré le numéro, j'ouvre le message.

De +3378860****

Hey Stella c'est Sully, bon j'ai crus comprendre que ça n'allait pas très fort en ce moment pour des raisons personnelles apparemment...
On est inquiet pour toi alors s'il te plaît explique nous un peu... Luji va pas bien non plus tu sais... Le laisse pas espérer pour rien.

Son message me fait autant de bien que de peine.

Je repense à mes amis, je me sens mal de leurs faire du mal alors qu'au fond ils n'ont rien demandé, ils ne sont pas responsable.

Une vague de nostalgie de mes moments passés avec eux fait surface.

Je ressens le besoin de me souvenir, je prends mon téléphone et parcours ma galerie photos.

Je ne pense toujours qu'à lui.

J'entends frapper à la porte de ma chambre.

-Cherie on peut se parler ? *me demande mon beau père*

Je me redresse sur mon lit et lui fait signe que oui, il vient alors s'asseoir près de moi.

Il me regarde dans les yeux sans rien dire, puis au bout de quelques minutes, Gabriel brise le silence.

-Est-ce que tu vas bien ?

-Je sais pas trop, en si peu de temps il s'est passé tellement de choses, et j'avoue que je sais plus où j'en suis.

-Écoute je sais que je ne suis pas ton père et que ce n'est peut-être pas légitime de ma part de te donner des conseils. Mais voilà je pense que ça pourrait te faire du bien qu'on parle ensemble...

-Gabriel tu n'es peut-être pas mon père certe, mais tu occupes une place importante à mes yeux. *je lui dit sincèrement*

Il s'approche de moi et m'enlace, je resserre notre étreinte, chose que je n'avais jamais fait auparavant.

-Bon parle moi Stella, ce garçon... *me dit-il en se détachant de moi* Qu'est ce que tu compte faire ?

-Rien je pense...

-Tu baisses les bras ?

-Je crois oui...

-Tu sais ta grand-mère j'ai eu la chance de la connaître et de la côtoyer assez souvent et crois moi qu'elle ne doit pas être fière de toi.

Ces mots sans même en comprendre la signification me font mal, mais il enchaîne.

-Ta grand-mère était une battante, jamais elle n'aurait baissé les bras, elle a toujours trouvé des solutions à tout et pour tout. Pour lui rendre hommage tu devrais t'accrocher coûte que coûte à tes études aux activités que tu aimes, aux personnes que tu aimes.

-Mais pour quelles raisons ? *dis-je sentant les larmes monter*

-Pour la simple et bonne raison que c'est ce que ta grand mère aurait voulu et rien que pour ça tu ne devrais pas te poser de questions.

Il a sans doute raison, c'est vrai que ma grand mère était une femme forte, une battante.

-Aller je te laisse réfléchir sur ces bonnes paroles... *me dit mon beau père en embrassant mon front*

Gabriel se lève alors du lit me sourit puis sort de ma chambre.

Je m'allonge en repensant à la discussion que je viens d'avoir avec mon beau père.

Je suis complètement perdue.

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