Chapitre 14 : Le poison, une arme dangereuse.

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Makino fit prendre une douche à la jeune pirate et lui passa des vêtements. Elle reparut dans la taverne vêtue d'un short court et d'un t-shirt blanc, ses habituelles savates aux pieds. Elle n'avait pas séché ses cheveux et les laissait tremper son t-shirt. Seule exigence de la jeune pirate, garder son sabre. Elle entra et retrouva l'équipage en pleine fête. Elle rit et chipa une chope pleine qu'elle but lentement. Aujourd'hui, cela faisait deux ans et demi qu'elle faisait partie intégrante de l'équipage du Red Force. Dans six mois elle aurait dix-sept ans, dans six mois ça ferait trois ans qu'elle partageait leur quotidien.

Elle s'assit entre le second et le capitaine.

- Au fait j'ai trouvé pourquoi vous vous ressemblez, commença Ben.
- Ah bon ? demanda le capitaine absorbé par son assiette.

Il expliqua que la couleur de peau halée qu'ils partageaient était due à leurs activités en plein air, les cheveux roux étaient une simple coïncidence et les yeux noirs étaient très répandus. 

- Après si vous avez un comportement similaire, c'est William qui pourra te l'expliquer. 

L'intéressée le fusilla du regard, elle savait très bien pourquoi. C'était un simple schéma sociologique. Shanks était la personne qu'elle admirait le plus au monde, elle voulait qu'il soit fier d'elle et inconsciemment lui ressembler. Ce qui expliquait qu'ils aient des réactions semblables à certains moments. Bien sûr, elle ne dit rien de tout ça et elle le garda pour elle.
Le lendemain, ils eurent à combattre un nouvel équipage pirate, d'un niveau ridicule qui pensait battre un empereur. Leur niveau était minable mais leur bêtise prodigieuse dit William avant de s'évanouir. 

L'un des soldats avait enduit sa lame de poison et avait entaillé la jeune fille à la cheville. Au départ, cela picotait un peu mais ne la gênait pas. A présent, tout son mollet était engourdi et l'abord de la plaie était teinté de bleu, de violet et de noir.
Elle reprit connaissance quelques minutes plus tard et commença par plaisanter sur sa faible résistance. Le capitaine était à ses côtés avec le médecin de bord. 

- Ouah je ne l'avais pas vu venir celle-là. 

Le médecin lui enjoignit de l'écouter et de rester immobile. 

- Écoute-moi. Tu as été empoisonnée, c'est un poison que je n'espérais jamais revoir, il est extrêmement dangereux. S'il atteint le cœur tu vas mourir.
- Cool, murmura la jeune fille légèrement sous le choc. 

Le médecin lui expliqua qu'il pourrait surement la soigner mais que ça prendrait beaucoup de temps, par chance le poison était très lent à se diffuser dans le corps et elle avait été touchée loin du palpitant. 

La petite pirate restait couchée dans sa chambre, le poison lui donnait une forte fièvre qui dura quelques heures. 

Une semaine après, son état empirait. Chaque nuit sa fièvre lui faisait vivre des moments d'horreur absolue, à tel point que le capitaine et les seconds se relayaient pour aller réveiller la petite lors de ses crises. Un soir, le capitaine la réveilla alors qu'elle pleurait dans son sommeil. Elle lui demanda si elle pouvait poser la tête sur ses genoux et lorsqu'elle fut installée confortablement, il se mit à jouer avec ses cheveux. Il surprit son regard triste et lui en demanda la raison.

- Tu ne t'es jamais demandé si tu étais vraiment libre ?
- Non, je suis libre et parfaitement heureux. Pourquoi tu me demande ça ?
- Tu ne pourras jamais être papa, jamais te marier. L'équipage et le bateau devront toujours passer avant toi, avant ton bonheur.
- Mais c'est un choix que j'ai fait, et puis je peux toujours tomber amoureux. Etre pirate et être responsable du bateau et de vous tous me rends très heureux, pour rien au monde je changerais ma vie si j'en avais l'occasion. 

Il caressait ses cheveux doucement.

- Mais, Makino. Tu l'aime ?
Il sourit et secoua la tête de droite à gauche doucement.

- Ça, ça nous regarde. Et toi, un jour, tu vas trouver un magnifique garçon qui t'aimeras qui sera très gentil. Et je le jetterais par-dessus bord à coup de pieds au derrière parce que personne ne me prends ma petite William. 

William s'endormait paisiblement pour une heure ou deux.
Le lendemain son état empira encore lorsqu'elle se leva en crachant du sang. Elle demanda au capitaine de l'écouter attentivement lors de sa visite habituelle.

- Je sais qui pourrait me soigner.
- Vraiment ?
- Trafalgar.

L'air du capitaine s'assombrit. 

- Tu ne l'aime pas mais lui seul peut purger le poison qui cours dans mes veines, je ne peux plus bouger ma jambe ! S'il te plaît. Laisse-moi essayer. 

Après de longues concertations, il fut décidé que William irait sur Punk Hazard, la dernière adresse connue du chirurgien de la mort, accompagnée de Rock star.


Nommée WilliamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant