Nommée William

Chapitre 20 : Rappelle toi d'où tu viens.

William se réveilla enveloppée d'une douce chaleur, elle qui maudissait le froid constant de cette partie de l'ile. Elle émergea doucement du sommeil pour se rendre compte qu'elle dormait dans les bras de Trafalgar, qui était torse nu. Elle rougit brusquement, elle n'avait pas vraiment l'habitude. Avec les évènements de la nuit elle était en plein bouleversement, dormir avec lui, ce n'était qu'une simple erreur de parcours que le jeune homme endormi à ses côtés comprendrait très bien. Ce fut peine perdue quand elle le vit ouvrir les yeux.

- A partir de maintenant, tu dormiras avec moi. Grogna le beau brun en rattrapant sa taille et la forçant plus ou moins à se recoucher contre lui.

Ces sensations étaient nouvelles pour la jeune fille. Elle avait déjà eu des petits amis, avait enterré le prince charmant depuis bien des années, mais les sensations des mains de Law sur sa taille la perturbait. Etait-ce seulement pour sa filiation ? Ou son plaisir ? Ou était-il sincère ? Il était tellement déroutant avec son sourire narquois et son air énigmatique. Elle se tourna vers lui et le regarda dormir, son air innocent contrastait tellement avec son comportement. Ce type avait arraché le cœur de cent pirates pour obtenir le titre de grand corsaire ! Elle dégagea sa main gauche et caressa la joue du beau médecin, le réveillant de ce simple contact. Il plongea ses yeux obsidienne dans les siens et lui sourit. 

Il attrapa sa main et l'embrassa déclenchant une vague de frisson chez la jeune fille qui s'écarta d'un coup et tomba du lit. Law sourit puis éclata de rire. La jaune pirate, piquée au vif se mit à califourchon sur lui et le chatouilla, il se tordit dans tous les sens et se contracta violement. Tiens, tiens, Trafalgar Law serait chatouilleux ? William nota cette information dans un coin de sa mémoire. Il l'attrapa par la taille et la fit basculer sur le dos. Il s'apprêtait à l'embrasser lorsque son DenDenMushi sonna. Il soupira, dommage c'était une belle occasion.
Il répondit de sa voix désabusée. 

- Oui ?
- Law, Espèce de petit cafard ! Je croyais t'avoir dit de nous appeler quand William serait réveillé !

Ils reconnurent la voix de Shanks le Roux et son ton froid laissait imaginer sa colère. 

- Elle est vivante mais elle a besoin de repos, elle est en convalescence pour au moins deux semaines. Répondit le jeune médecin ennuyé de sa voix blasée. 

Il entendit des cris de protestation derrière le capitaine. L'entendant, William se mit de la partie. 

- PA, Shanks ! Ça va ?
- William, tu vas bien ? Ben se fait des soucis pour toi, il en est intenable ! Ça fait combien de temps que tu es réveillée ? L'autre imbécile ne nous a pas prévenus !
- Ça fait une semaine et demi, mais je comprends bien pourquoi il ne vous a pas prévenus, tu es hystérique stupide capitaine poule. Je t'entends caqueter d'ici et sans le bidule.
- Sale gosse ! J'ai le droit d'être inquiet pour toi !
- Bah, soit inquiet mais ça ne sert à rien de faire récurer le pont à l'équipage, tu l'use déjà suffisamment en faisant les cents pas ! 

La réponse du Roux fut noyée sous les applaudissements, sifflets et rires de l'équipage, et du côté de William, le soupire de « l'imbécile ». 

- P, Shanks ? Je suis fatiguée, je vais dormir, et de toute façon on se revoit très vite ! Dès que je suis entièrement guérie je rentre, et préviens Rock star de s'entrainer, parce qu'il va se manger une telle raclée qu'il s'en souviendra. 

Elle entendit les aux revoir de l'équipage et du capitaine en même temps que les menaces dirigés vers le sombre colocataire de la jeune fille. 

Il ne pouvait s'empêcher de regarder l'escargophone d'un air méprisant. Le rouquin n'était pas si terrifiant en fait. Il suffisait d'avoir William avec soi et il devenait doux comme un agneau. Il l'attrapa par la taille, et se retrouva violement par terre. La peste l'avait fait passer par-dessus son dos, il la vit sortir en riant. Son regard s'assombrit, il détestait qu'on se moque de lui. Il retrouva la jeune fille tranquillement installée sur son canapé. Il s'approcha et la maitrisa trop facilement, il attrapa ses poignets et la souleva pour la mettre sur ses pieds. Elle se débattait et se tendis quand il la plaqua contre la porte. 

- N'oublie jamais qui domine. Souffla le jeune homme.

La réponse de la jeune fille ne se fit pas attendre, elle lui fit une béquille qui l'atteint en plein dans le fémur droit, le faisant lâcher prise. 

Elle s'enferma dans sa chambre en riant franchement. Qu'est-ce que cette gamine pouvait l'énerver, il pensait sérieusement la découper en morceaux. Elle ne ressortit que le soir pour aller dormir, dans son lit. La voyant s'enrouler dans la couette, Law hésita franchement à la débiter en cubes. Il s'allongea à côté d'elle et tenta de récupérer sa couette, sans succès. Il finit par se relever et tirer la couverture d'un coup sec, envoyant sa colocataire sur le sol. Elle attendit qu'il s'installe et s'allongea de l'autre côté du lit, trop petit à son goût.