Chapitre 25 : Discussion animée.

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William entra dans la salle d'entrainement et fit jouer ses doigts avant de passer ses nerfs sur le sac de frappe. Au bout d'une minute, elle sortit de la salle et se rendit dans la salle des cartes, une réserve transformée en bibliothèque de cartes marines. Située sous le pont, c'était l'endroit idéal pour espionner les conversations, à condition de monter sur une étagère.
Elle entendait leurs pas sur le pont et se crispa. Si elle faisait du bruit, Ben et Shanks comprendraient aussitôt. Elle tendit l'oreille pour saisir toute la conversation. 

- Si vous me tuez, vous perdrez votre précieuse William. 

Elle entendit Shanks se lever, ça n'augurais rien de bon. 

- Tu vas me raconter tout ce qui s'est passé sur votre ile. Et n'omet pas de détails. 

Elle sourit. 

- Je l'ai soignée. Vous n'avez pas besoin d'en savoir plus. 

Elle entendait Shanks marcher sur le pont, et sentait Law immobile à deux mètres de sa position. 

- Elle restera avec nous Law, je refuse de la laisser partir, surtout avec toi.
- Elle m'appartient, vous n'avez pas le droit de me la prendre.
- Je n'appartiens à personne bande de demeurés ! Résonna la voix de William sous le plancher.
Shanks tourna la tête. 

- Alors c'est comme ça que tu fais pour espionner toutes mes conversations qui ne te concernent pas ! Dégage de la bibliothèque, tu n'es pas un rat !

Ils entendirent très clairement un « pignouf ! » Et quelques minutes plus tard, William passa la porte qui donnait sur le pont, ses yeux noirs lançant des éclairs. Les deux capitaines sentirent juste les ballerines de la jeune fille leur arriver droit dans la face à pleine vitesse. 

- Je m'appartiens toute seule ! Elle se tourna vers Law et manqua de le gifler. Je n'ai besoin d'aucun mec hormonalement perturbé pour me dicter ma conduite. 

Law planta ses yeux orageux dans ceux de la jeune fille qui soutient son regard. Elle se tourna vers Shanks. 

- Quand à toi ! Occupes toi de Makino, je ne t'arrangerais pas le coup de nouveau ! 

Le regard moqueur de Law poussa à bout la jeune fille qui finit par les laisser en plan et marcha dignement jusqu'à sa cabine ou elle s'enferma, collant au passage une droite à un membre d'équipage qui eut la présence d'esprit de plaisanter sur son retour forcé au bercail et sa vie privée. 

Shanks voyant arriver son guetteur à moitié sonné, titubant jusqu'à lui. 

- Chef, dites au gosse d'aller lui faire un câlin ou chais pas quoi mais là elle devient dangereuse.

Puis il s'effondra sur le plancher inconscient.
Lucky revenu sur le pont sortit un feutre de son bandana et marqua une croix sur le mat.

- Une victoire de plus pour William par KO. Hurla le second.

Shanks fit signe à Trafalgar de quitter le navire. 

- Je passe l'éponge pour cette fois, mais que ce soit bien clair. Tu n'as pas intérêt à prendre contact avec elle sans que je le sache. 

Law le regarda froidement. William lui appartenais, à lui et à personne d'autre. Il descendit du Red Force excédé. Quelle perte de temps et quel gâchis.
Sur le pont du Red force, une nouvelle discussion s'engageait entre Lucky, Ben, Yasopp et Shanks.

- Capitaine, vous ne pouvez pas l'empêcher de le voir ! Ce serait cruel ! S'insurgea Lucky.
- Je suis d'accord avec le capitaine, l'interrompit Yasopp. Ce gosse est malsain, il a déjà une sale réputation, il est normal qu'on protège William de lui.
- Je refuse de la voir avec ce gamin, c'est un malade mental, et de toute façon, demain, nous quittons Sabaody. Plus loin il sera, mieux ça ira pour elle. 

Il débattait depuis déjà dix bonnes minutes quand Ben intervint enfin. 

- Ça suffit. William va avoir dix-sept ans dans quelques mois. Jusque-là, elle n'a jamais eu l'occasion de fréquenter des gens de son âge. A son âge, la plupart des filles fantasment sur des chanteurs à midinettes. Elle a toujours été plus mure que son âge, et notre comportement y est aussi pour beaucoup. Aucun de nous ne la considère comme une adulte, mais on ne la considère pas non plus comme une gamine. C'est normal qu'elle cherche à avoir des activités de son âge. 

Les trois autres débatteurs l'écoutaient avec attention. 

- Quand à Trafalgar. Je ne crois pas qu'il la « possède ». C'est idiot de l'empêcher de le voir. Autant lui interdire d'aimer quiconque. Elle est intelligente et prudente, je lui fais confiance, elle ne se laissera pas manipuler si facilement. 

Le capitaine sourit tristement. 

- Tu as raison, mais je ne peux que difficilement approuver le garçon. Je la considère comme ma fille.
- Et elle te considère comme son père, répliqua le second. 

Il leva les yeux au ciel. Ce capitaine surprotégeait la jeune fille.

- Je veux la protéger de tout ça. J'ai été ce genre de gars qui profitait des jeunes filles innocentes comme elle ! Je ne veux pas qu'elle soit déçue de la sorte. 

Ben s redressa et fis quelques pas. 

- A force de vouloir la protéger, vous aller la précipiter dans les bras de types comme ceux que vous redoutez. 

Il laissa là le sombre concile et rentra dans sa cabine revoir le trajet jusque à leur destination, une ile hivernale dans le nouveau monde. Il n'entendait aucun bruit dans la chambre de William et hésita un moment à aller lui parler. Il frappa doucement à la porte et n'ayant pas de réponse poussa doucement la porte.


Nommée WilliamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant