Chapitre 21 : Combats et doubles sens

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William se réveilla seule dans le lit du beau Trafalgar, il faisait pourtant nuit. Elle se leva et sortit de la chambre pour préparer du café, ce gros accro était dépendant de la caféine. Elle se vit rapidement dans un miroir dans le couloir. Fini la petite fille, elle avait à présent des formes, certes pas extraordinaires, mais des formes de jeune fille. Ses cheveux avaient pris la couleur de ceux de Shanks en un peu plus foncé et sa peau était un peu plus pâle qu'avant. Elle était en somme, maigre, rousse et crevée. Enfin elle remarqua le détail qui aurait dû lui sauter au visage. Elle n'avait comme pyjama qu'une chemise transparente, elle ne s'étonnait plus de la volonté du corsaire de vouloir partager son lit. Choquée par son manque de discernement et sa stupidité, elle retourna dans la chambre de Law et pris une douche chaude pour chasser ces pensées. 

Law ne revint pas avant le lever du jour, elle l'attendit toute la nuit dans un état de fatigue et de colère croissant. Il rentra prudemment dans sa chambre sans voir le lit vide, il retira son sweat rapidement, suivit de son t-shirt. Assise sur la chaise de celui-ci, William se mordilla la lèvre, franchement, il lui plaisait vraiment beaucoup, elle détailla ses abdos et ses tatouages. Quand il ouvrit les draps pour se rendre compte qu'il n'y avait que des coussins à la place de la jeune fille censée dormir ici, elle se racla la gorge alors qu'il la cherchait des yeux dans la pénombre de la pièce.

- Violent, pervers, cruel, pas mal d'adjectifs te décrivent comme une ordure, mais je crois que je peux y ajouter menteur, dissimulateur, calculateur et abject. 

Elle sentit le regard assassin du jeune homme qui la fit frémir. 

- Tu n'as rien à me dire, je suis chez moi. Cracha le capitaine.
- Exact et je suis coincée avec toi, seule et sans grande défense depuis que tu m'as pris mon sabre. 

Le capitaine s'approcha et la pris dans ses bras pour la jeter sur le lit. William en atterrissant lourdement sur le matelas soupira. Cet abruti allait la violer, ce qu'elle pouvait être stupide à ne jamais tenir sa langue. Langue à présent en grand duel avec celle du corsaire. Elle le repoussa et le déséquilibra, elle prit le dessus et planta ses yeux noirs dans ceux orageux du jeune homme. 

- Tu ferais mieux d'éviter Traffy.

Les yeux du médecin se contractèrent sous la colère. Il la repoussa et la coinça sous son poids, il passa sa main dans les cheveux de la jeune fille, et les maintiens doucement mais fermement. Il laissa son autre main descendre le long de la hanche de cette dernière. Il sentait son nez se mettre à saigner. Se retrouver en position de force, dominant, face à cette gamine qui se débattait lui plaisait au plus haut point. Ça faisait un moment qu'il n'avait pas trouvé de « distraction » aussi intéressante. William agrippa les cheveux du jeune homme et l'attira à elle, avant de remonter brusquement son genou vers une partie sensible chez le jeune homme. 

Ce coup-là, il ne le sentit pas venir, mais il sentit très bien la douleur. Il vit la jeune fille sortir de sa chambre un regard tellement provocateur qu'il se retint de la découper. Puis il s'étendit sur le matelas en souriant. Cette partie serait plus qu'intéressante, la petite peste ne se laisserait pas dominer aussi facilement. La douleur s'estompant, il se leva et pris une bonne douche froide faisant passer ses envies lubriques. William Adossée à la porte de sa chambre l'entendait se doucher et affichait un petit sourire satisfait. Elle récupéra son médaillon sur sa table de chevet et l'ouvrit se laissant bercer par la musique. 

Law sortit de la douche et s'habilla sommairement d'un jean serré taché et d'un t-shirt noir. Il s'arrêta dans le salon pour bouquiner un peu, ignorant volontairement la présence de la jeune fille qui raccrochait les rideaux sur leurs tringles. Il ne bougea pas non plus lorsqu'elle nettoya la cheminée, et se mit de la suie sur le visage. Il la regardait d'un air impassible riant intérieurement. 

Nommée WilliamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant