Parenthèse

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Une fois arrivés chez Mekra, je m'éloignai de Ken assez rapidement.

- Charmante !

Je me retournai pour voir 2zer.

- Oh, ça, tu demanderas à Nek, c'est lui qui a choisi.

Nous fûmes rejoints par Mekra.

- Mek, t'as vu ça, elle a sorti le grand pour toi ce soir.

Le molosse me détailla.

- C'est pas ce que j'attendais, mais ça ira.

- Dans son jargon ça veut dire « quelle frappe ! », mais il faut le dico spécial Mek pour comprendre.

Je lui souris. J'avais cru comprendre qu'il ne lâchait pas de compliments aussi facilement, mais j'étais patiente. Une belle brune au teint hâlé s'approcha de lui.

- Maëlle, je te présente ma femme, Mariana.

- Vous êtes mariés ? m'étonnai-je.

- Yes !

Je me tournai vers elle.

- Tu as bien du courage !

Elle rit avant d'embrasser son chéri.

La soirée commençait à peine, mais l'appartement était déjà bondé, et je commençai rapidement à suffoquer. Je réussis difficilement à m'extirper de la foule, et me dirigeai droit vers le balcon étroit. L'air était lourd, aussi j'attendais que la nuit tombe avec impatience pour retrouver un semblant de fraîcheur.

- Tu es inspectrice de terrasse c'est ça ?

Je retournai brusquement et vis Ken me rejoindre. Quelle entrée en la matière ! T'as pas trouvé mieux comme phrase d'accroche ? Je ne répondis pas.

- Tu m'expliques ?

- Quoi ?

- Ton changement de comportement.

Je l'ignorai une seconde fois.

- Putain Maëlle je te comprends pas.

- Tu ne me connais pas.

Mon ton était volontairement froid, j'aurais aimé le faire fuir.

- Alors parle-moi de toi.

- Y a rien à savoir.

- Bordel aide moi à comprendre ce que j'ai fait de mal !

Il commençait à s'énerver.

- Ça, lui répondis en le désignant d'un geste de la main. Tu fais le mec.

Il me regardait, interdit. Je soupirai.

- Tu essaies de me gérer, c'est quoi, parce que je suis une fille tu dois me dicter comme agir ? Ce que je peux faire ? Ce que je n'ai pas le droit de faire ? C'est quoi le problème des mecs à toujours vouloir dominer les autres ?

- Je vois même pas de quoi tu parles.

- Non, c'est naturel chez toi.

- Pourquoi tu réagis comme ça ? Il y avait un bon feeling, et tu me jartes d'un coup.

- Parce que les mecs comme toi je les connais, et je ne les approche pas.

Il ouvrit la bouche, puis la referma plusieurs fois, avant de me sortir :