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Je me réveillais difficilement. Mon corps était complètement détendu, profondément enfoncé dans le matelas, et j'avais l'impression de ne plus pouvoir le bouger tellement il était lourd. J'essayai de trouver la force nécessaire pour me soulever, mais le bras de Ken enserrant ma taille finit de m'achever. Je parvins tout de même à remuer légèrement : au moins mon j'étais vivante.

L'ondulation de mon corps dut réveiller Ken, puisqu'il se colla contre moi quelques secondes plus tard.

- Sérieux ton lit et génial, grogna-t-il.

Depuis hier soir, oui. Il avait passé la nuit ici. Ken Samaras avait passé la nuit avec moi. La grande surprise était venue du fait qu'il n'avait pas été pressant. Nous avions passé la soirée à parler, calés dans les bras l'un de l'autre. Je me remémorais la douceur de ses caresses, et frissonnai. Il dut percevoir mon tremblement et me serra davantage. Je me retournai pour faire face. Il avait les cheveux en batailles, et ses yeux mi-clos m'indiquèrent que le réveil était aussi dur pour lui qu'il l'était pour moi. Il ferma définitivement ses paupières lorsque je passai mes doigts sur sa joue. Je restai à le contempler un moment, sa peau légèrement bronzée, ses cheveux bruns... il était parfait à cet instant. Il grogna lorsque mes doigts s'immobilisèrent. Je lui fis un bisou sur la joue en riant. Il m'attrapa par la taille au vol, me plaça sur lui et planta ses yeux dans les miens avec un petit sourire.

Rien ne servait de parler à cet instant, nos regards suffisaient. Il passa ses mains sous mon t-shirt et se mit à dessiner des formes aléatoires sur mes hanches. Et réponse, mon buste de pencha sur lui et mes lèvres allèrent chercher le contact avec les siennes, mais furent arrêtée dans leur course par un grondement sonore. Nos yeux se posèrent simultanément sur son portable.

Je m'étalais dans un soupir à côté de lui, qui ne bougeait pas.

- Tu ne réponds pas ?

- Pour quoi faire ? Tant que je suis ici, j'ai pas envie de me préoccuper du reste.

Je lui souris. Cette bulle que nous avions créée, c'était mon havre de paix, et je fus ravie qu'il partage cette sensation avec moi.

Nous avions investi le lit depuis deux heures déjà, lorsque je décidai de me lever.

- Tu fais quoi ? me demanda-t-il.

- Je vais prendre une douche.

Il m'attrapa par la taille, un sourire toujours accroché aux lèvres.

- Tu es en convalescence, tu ne devrais pas te lever.

- Je ne vais pas passer une journée sans me laver, ça va pas toi !

Il se leva, contourna le lit, et me souleva.

- Mais ça va pas ! Nek, lâche-moi !

Il m'amena dans la salle de bain en riant. Après m'avoir posée délicatement sur le rebord de la baignoire, il commençait à faire couler de l'eau et se dirigeait vers la sortie de la chambre.

- Tu t'en vas ?

Étrangement, j'étais paniquée à l'idée de le voir partir comme ça.

- J'ai lu qu'un bain chaud avec du sel pouvait aider à soulager les entorses. Je vais voir s'ils en ont.

Il revint une dizaine de minutes plus tard avec son sésame.

- Avec ça, tu vas être vite sur pieds !

Il saupoudra le sel dans toute la baignoire.

ParenthèseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant