5 - Chair obnubilante

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Elle ne la connaît même pas
Qu'elle la dévore déjà.
Elle ne sait ce que cela fera.
Quoi de mieux que de tester sur soi ?

Un effleurement,
Qu'elle espère faire sensuellement,
La chair de poule,
La voilà maboule.

Des tracés
Sur un espace joliment dessiné,
Comment expliquer,
Qu'il n'y ait qu'une chose pour l'obnubiler?

Elle imagine, le jour où la petite fille
Aura bien grandi,
Se demandant pourquoi la nature
A inventé la luxure.

Elle suppose que ce n'était pas intentionnel,
Pouvait-elle deviner que cela serait obsessionnel?
La procréation,
Devient procrastination;

Elle tourne en rond,
Se met à trouver con,
Ce besoin de toucher,
Pour s'envoler.

Elle voudrait que l'affection domine,
Revenir à une enfance plus câline.

C'est étrange par moment,
Par delà des sentiments,
Une couleur, une texture de peau
Vient capturer le cerveau.
Un  courant d'air dans les cheveux,
Captive deux beaux yeux.
Un sourire, un rire,
Tout empire.
Le son d'une voix,
Une unique fois,
Suffit à graver
Une pause idyllique dans l'éternité.

Certains tuent pour ça,
Blessent pour ça,
Forcent pour ça,
Et salissent, ce qui pourrait être délicat.
Ils éradiquent la magie censée imprégner
Cette action au sens particulier.

Parfois elle craint,
Que l'esprit malin
Devienne mesquin
Et que son supplice dure sans fin.

Possession
Passion
Envoûtée
Paumée

Une idée parasite dans ses pensées
Vient parfois s'insinuer
Si romantisme et caresses
N'étaient que futile niaiserie et paresse ?

Elle préfère réfléchir
Les corps sont destinés à pourrir;
Elle préfère l'intellect
On lui a inculqué que son plaisir était incorrect.




Vie(s) de folie(s)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant