Tu sais, je ne demande que ça, accueillir,
Mais quel est l'intérêt si c'est pour te voir aussitôt repartir ?
Oh mais je suis capable de te faire entrer dans ma vie,
La question c'est de savoir si tu garderas l'envie
D'y rester. Tu as en tête mes sourires et blagues idiotes
Mais moi, je connais le prix élevé de la dot.
Je t'assures que tu préférerais sûrement
Qu'il ne s'agisse que d'argent,
Mais moi, ça m'ennuie les sous.
Oh non, c'est plus drôle d'être sans dessus dessous
Aucun rapport avec la sexualité,
Là aussi, où aurait été la difficulté ?
Non, je préfère avoir peur de tout et tout le temps
C'est tellement plus marrant
Et si je ne peux rien faire contre
Alors j'affronterai une montre
Pour choisir une nouvelle mesure du tempsTu sais, le temps sans toi, je peux l'affronter
Je l'ai déjà fait
Mais toi, peux-tu combattre le temps avec moi ?
Je veux un.e partenaire d'aventure, le toit
C'est accessoire, on verra, on trouvera, on s'adaptera.
Pour que je t'acceptes, c'est de l'animal là-bas
Dont on doit discuter.
Bannis de ton langage toutes fantaisies de l'apprivoiser,
Pire, ne parle pas de le dompter.
Non, tiens toi seulement à ses côtés,
Comme tu devras te tenir aux miens,
Comme je suis prête à me tenir aux tiens.Tu sais, c'est un grand boa,
Tu les connais ces serpents là ?
Ils surgissent d'exotiques bois
S'enroule autour de tes bras
Pour accéder à ta gorge et tenter
De t'étouffer
Il ne te reste alors plus qu'à essayer
De malgré tout respirer;
Attendre que, ne te sentant plus d'énergie,
Il s'apprête à dévorer sa proie sans vie
Et desserre enfin son étreinte
Quand même toi crois que la lueur s'est éteinte
Pour, à bout de force, t'échapper,
Pour demeurer.
A force d'expérience, je te promets
Qu'on le sent s'approcher,
Alors il faut s'en éloigner,
Un recul parfois compliqué.
Il n'a pas de venin, on le sait,
Mais dès que l'impression qu'il est tout près
Ressurgit, on sent l'étau se resserrer.
On jurerait presque qu'il a pondu des oeufs
En toi tant ils sont présents ces cages et noeuds
Autour de ton coeur et ton cou,
Dans ta tête et sur toutes volontés, par dessus tout.
Tu sais, si je t'en parle si bien,
C'est parce que j'ai appris à trouver la brise sous les liens.
L'astuce, mais promets-moi
Que tu ne la divulgueras pas,
C'est de percer d'autres orifices pour inspirer et expirer
Un peu de l'air frais sacré.
Tu sais, j'ai déjà appelé à l'aide,
Des voix ont essayé d'y répondre
Mais n'ont pas su trouver les mots
Ou bien n'ont pas compris
Le flot des miens mêlés
Dans celui des larmes qui coulaient
Parfois le long de mes joues
Parfois en-dessous.
Donc tu vois, je ne te demande pas
De me guérir de ma perpétuelle trouille
D'empêcher que l'on rouille
D'effacer erreurs, regrets, manques et abandon,
Je ne te demande pas non plus de me donner des leçons.
Je demande à pouvoir tout afficher,
Même le plus effrayant, je te demande de le supporter.
Je veux être moi dans toutes mes aspérités
Je te demande si tu es assez solide, pour que je n'ai plus à me cacher.Maintenant, tu sais.
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Vie(s) de folie(s)
PuisiIci vous trouverez : - ces maux que vous avez parfois vécu, qui rongent de l'intérieur - les coups de folie de la vie, la légèreté d'assumer ses bizarreries - ce que nous avons en nous, dont nous ne devons pas avoir honte, mais que la société a déci...