65 - Fidèle compagnon

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Je t'ai attendu comme un chien
J'ai espéré d'une infinie patience
Que ton absence, tes silences
C'était que t'étais perdue
Que t'étais prisonnière quelque part
De l'épais brouillard
Comme je l'ai tant été
Y a qu'ainsi que je pouvais l'accepter

Mais quand je te vois au loin
Il n'y a que la clarté
Tu resplendis sans moi
Et je reste dans le flou
Et j'ai le cœur fou
De toi, de chagrin, de solitude
J'hurle à la lune
J'aboie quand personne n'écoute

C'est injuste
Des bombes explosent
Mais les impacts sont divers
Perte de membres pour certains
Eclats douloureux pour d'autres
Mort immédiate des malchanceux
Et ailleurs, ceux qui restent intacts
Ignorant même leur existence

T'es plus là
Mais j'ai encore le collier
Tire un peu sur la laisse
Et j'accourrai
Malgré tout, je sais que jamais
Tu n'as voulu m'utiliser
Parce que je te connais
T'as pas fais exprès, t'as juste oublié

Alors je pars avec mon flair
Mon sentiment d'abandon involontaire
Mes oreilles à l'aguet
Entendent encore et toujours
L'écho de nos souvenirs
J'ai faim d'amitié
Et ces rires chez les autres
Sont là pour m'appâter

Paraît-il que les canidés sont de bons explorateur
En quête de compagnon, me voilà partie
Je veux être la meilleure amie
Fidèle, amusante et un brin intelligente
Je dois pouvoir satisfaire
Mais encore apeurée, devoir se familiariser
La nouveau recrue du chenil
S'est réfugiée en elle

Vie(s) de folie(s)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant