6 - Rire sournois

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On m'a dit que j'étais horrible
Car il est fort possible
Que j'aime abuser
Du "vaut mieux en rire qu'en pleurer";

Ce n'est pas de ma faute,
Il arrive même que je sursaute
Lorsque qu'il surgit
De son petit abris
Pour perturber mes nuits,
Il me cause un tas d'ennuis

Se lamenter à un enterrement
Ne rescucitera pas même un instant
La personne à laquelle vous tenez tant.
Pourquoi ne pas plutôt se moquer
De la façon dont elle est arrangée ?
Qui vous dit<
Que ça ne lui déplaît pas aussi ?
Pourquoi ne pas ricaner
Lorsque l'on est soumis aux affres de l'anxiété ?

Tout ne dépend pas de que je veux.
Ils sont bien beaux les voeux,
Mais ils ne crient pas assez pour les cieux.
Alors, tant que je le peux,
Je préfère adopter la légèreté
En contemplant la maison fraichement brûlée.
Quel dommage quand on sait
Qu'elle venait d'être redécorée.

On se plaint de la douleur des sentiments
Qui deviennent du vent,
Si l'on préfère ne pas s'en soucier
Et simplement profiter.

Vos lèvres dessinent un croissant
Et obligatoirement,
Une drôle de sensation
Vous fait hocher le menton
Lui-même secoué
Par des secousses répétées
Qui se sont formées au bas ventre.
Elles se propagent et rentrent
Partout, partout, partout
Pour vous plier à genoux.

Ce petit rire sournois,
Qui vient quand il ne doit pas,
Sur ma mauvaise conscience,
Je place ma confiance.
Je me laisse manipuler
Pour enfin me sentir libérée...
... Enfin... presque...
Quand ma raison forme des arabesques,
Que peu à peu je ne maîtrise plus rien,
Je deviens mesquin.

Je les vois qui me regardent et me jugent
Alors je me moque, tombe alors le déluge.

Vie(s) de folie(s)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant