59 - Promesses d'encore

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Promets-moi qu'on n'en a pas fini.

On les connaîtra encore ces nuits

Couchées sous les étoiles

A tenter de dépeindre le monde en une toile,

A défaut de tracer le destin

Parce qu'on est tout, parce qu'on est rien.

Ensemble dans les champs,

Trouver sa place sans faux semblants

Pour des grains de poussières

Dans ce si vaste univers.

Puer le feu de bois

Quel mensonge bourgeois.

Ça sent la magie

De la traître nostalgie

Mais non, je l'aimais déjà,

Moi j'aime sans débats.

Les voix à l'unisson

Autour de relations en cuisson

Il est beau le foyer

La fumée et les étincelles

Direction le ciel

Et ça brille de milles feux

Comme dans nos yeux

Et ça brille du même feu

Dans nos cœurs aux milles vœux.

Aujourd'hui, je te confie un seul souhait

File-moi un échantillon pour regoûter

A ces instants inimitables

Pour oublier de me sentir minable.

Chanter comme des folles

Des échos de casseroles

On se débrouillera pour cuisiner

Toujours en communauté.

Aller, un peu de tout ça en fiole,

Je t'ai réservé un récipient plein de lucioles.

J'ai la bosse des nuits en tente,

Des sacs de couchage en pente;

Capuches enfilées pour faire les chenilles

Ne sera jamais un jeu défraîchi

Car les meilleurs sommeils

C'est les multiples réveils

C'est la pluie qui rebondit

Sur les parois parées de gris.

La poussière peut s'acharner sur les tissus

Elle n'enlèvera rien à ces souvenirs diffus.

J'en veux plus et encore,

Des randonnées à épuiser nos corps

Et qu'importe si je suis la dernière

C'est l'après que je préfère

La fatigue et l'épuisement divin

Ont l'effet d'un puissant vin.

Et si on s'est milles fois perdus,

Cartes devenues superflue

Je signerai sans hésiter

Avec vous, je me suis toujours retrouvée.

Quelle belle symbolique que la promesse

Cérémonieuse et pleine de liesse

"S'il n'en reste qu'un, nous serons ce dernier"

Ça non plus ça peut pas s'oublier.

Il n'y a rien que je n'aime plus que les promesses;

Et voilà que je professe :

Elles ne sont bonnes qu'à être brisées.

Si tu ne t'étais pas éloignée,

La mort t'aurais forcé à te parjurer.

Si elle t'avait épargné,

C'est moi qu'elle aurait emporté.

Alors, pour le goût d'encore,

Je t'offre une amphore :

De drôles d'habitations à roulettes

On vivrait à tout plein dedans

Comme dans une lampe de génie

Quelle idée de génie !

Peut-être qu'on devrait aussi y accrocher des ballons

Ensemble, on serait plus légers,

Voilà ce que me chuchote le passé.

Vie(s) de folie(s)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant