Pas d'adieux déchirant
Pas de grandes promesses
De longs mois hors du temps
Et ton absence m'oppresseUn début simple et précieux
Je ne saurai situé la fin
T'es la flaque d'un jour pluvieux
Tu t'évapores un peu plus chaque matinJ'aurai voulu qu'on se dise des choses
Qu'on n'aurait pas tenus
Des déclarations à l'eau de rose
Clamées dans ta rueLa route du lycée
Ta maison dans le même coin
Vingt-cinq minutes à tout casser
Maintenant, t'es trop loinOn se perd pas de vue, hein
On se donnera rendez-vous
Ton école et ma fac, c'est sur le chemin
Chez moi, c'est chez vousOn s'est même pas dit au revoir
J'ai peut-être même lancé un simple ciao
On devait se revoir
Ça devait être que des jours bonus de reposOn avait 17 et 18 années
J'en ai 21, toi bientôt 22
Mon sablier s'est arrêté
Tes grains sont sauve-qui-peutJ'aurai voulu des étreintes maladroites
Des yeux rougis et des joues humides
On a eu des missives moites
Des messages en pavés videsJe t'ai senti t'éloigner
Echanges de nouvelles et propositions
J'ai eu le droit au journal télévisé :
Des actualités déblatérées, sans concrétisationLe pigeon messager
Arrive pas à t'en vouloir
Lui aussi s'est fatigué
Ton souvenir pour m'émouvoirJ'aurai voulu que tu me le dise
Que c'était le bouquet final
Dans ma tendre bêtise
Je suis pas descendue au terminalJ'ai pas profité du dernier acte
Fini le spectacle
C'était la hâte, c'est la vie :
Sans fin et extraordinairement banale
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Vie(s) de folie(s)
PoetryIci vous trouverez : - ces maux que vous avez parfois vécu, qui rongent de l'intérieur - les coups de folie de la vie, la légèreté d'assumer ses bizarreries - ce que nous avons en nous, dont nous ne devons pas avoir honte, mais que la société a déci...