47 - Réapparition

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J'attends qu'tu reviennes comme une fleur
Pour pouvoir t'cueillir.
J'me f'rais un plaisir d'récolter tes pleurs
Pour en faire mes rires.
Le passé, sans cesse, m'effleure
Mais la plante doit s'en nourrir.
Dans ses pétales renaît une ancienne lueur
Qui l'aidera à grandir.
Le présent est prison, le présent est bourgeon, le passé est douleur.
Il ne lui reste que l'avenir.
Elle attend dans sa langueur
Le plaisir de revoir le pire.
Elle attend le visiteur, du temps le voyageur.
Sa candeur passée la fait sourire,
Il ne pourra plus s'en servir, elle a fait son heure.
La mémoire n'a pas pour sbire
Ce bon vieux temps est mon montreur.
J'ai trop de cibles dans l'mire.
Il est parfois menteur.
Il s'emmêle, ses feuilles vont s'salir.
Elle va éclore ou éclater, est-il son voleur ?
J'sais plus à qui ça a pu appartenir
La souffrance est une dissociation en lenteur
La multitude enchevêtrée de visages, pleurs et rires
Les pronoms ne sont que des leurres.

Vie(s) de folie(s)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant